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Le Cégep de Sherbrooke parrainera des réfugiés

Texte publié par La Tribune - Isabelle Pion
 

6 0ctobre 2018 - Le Cégep de Sherbrooke aura désormais son programme pour étudiant réfugié (PÉR). Les étudiants ont accepté, en assemblée générale mercredi, de hausser leur cotisation de 1,50 $ par étudiant par session à compter de janvier afin de démarrer une telle initiative. L’établissement emboîte ainsi le pas à d’autres institutions de la région, dont l’Université Bishop’s et le Collège Champlain.

Ce programme a été mis sur pied par l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC).
En plus de la contribution financière des étudiants, le comité local du Cégep a aussi reçu l’appui financier du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (SPECS), précise Yzabel D’Amours Millette, une étudiante du Cégep impliquée dans cette initiative.

Le SPECS s’est engagé à donner 10 000 $ sur cinq ans au projet.

Les sommes permettront de faire une première demande de parrainage en novembre et d’accueillir un premier étudiant à l’été 2019. À la suite de la demande de parrainage, des candidatures pourront être évaluées pendant l’hiver. « Ils vont nous envoyer des candidatures à même les camps », note M. Allaire Sévigny, en précisant qu’il faudra vérifier l’admissibilité des candidatures.

Selon EUMC, le programme a pris en charge plus de 1800 jeunes réfugiés depuis 1978, en leur donnant la possibilité de poursuivre leurs études. L’organisme sans but lucratif compte des partenariats dans plus de 80 campus canadiens.

Meilleure intégration
Chaque réfugié est parrainé p
ar un comité local de l’EUMC sur le campus. Ce comité réunit à l’avance les fonds nécessaires et fournit à l’étudiant au moins 12 mois de soutien financier, social et scolaire.
L’initiative au Cégep de Sherbrooke est née grâce à la professeure Valérie Dubé, qui a approché son collègue Christophe Allaire Sévigny. Qu’en est-il de la présence d’étudiants réfugiés sur le campus sherbrookois? « Il y a des étudiants qui sont arrivés ici comme réfugiés et qui sont des résidents permanents », illustre M. Allaire Sévigny. Le comité local, composé d’étudiants, est soutenu par un autre comité composé notamment de professeurs et de membres du personnel de soutien.
Sur son site, l’EUMC avance « que 94 % des étudiants PÉR s’étaient impliqués dans des associations et des groupes au sein de leurs communautés dès leur arrivée » et « que 90 % avaient trouvé un emploi trois ans après leur arrivée au Canada », d’après une étude menée en 2003.
Plus de 75 % ont indiqué qu’ils se sentaient « complètement » ou « très » intégrés à la société canadienne. La majorité des étudiants interrogés ont estimé que le programme était particulièrement avantageux pour les aider à s’adapter à la vie au Canada. Ce programme se démarque en matière d’intégration sociale et économique, précise l’enseignant.
La hausse de la cotisation étudiante représente pour les étudiants 3 $ par an. Cette contribution permettra de recueillir environ 7000 $ pour le programme. Une campagne de dons doit aussi se mettre en branle.

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