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Payer les études pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre

Article publié par Ici.Radio-Canada.ca, le 18 septembre 2018


Un travailleur de l'entreprise Réfraco prépare le mélange destiné à la fabrication de revêtements réfractaires Photo : Radio-Canada

19 septembre 2018 - Le Cégep de Chicoutimi et l'équipementier Réfraco s'associent dans un projet pilote qui vise à faciliter le recrutement d'employés en cette période de pénurie de main-d'œuvre.

De son côté, Réfraco, un fabriquant de pièces en matériaux réfractaires utilisés en fonderie, s’engage à payer les frais de scolarité, un ordinateur portable et à aider pour les frais de subsistance de quatre étudiants en technique de génie métallique ou en technique de génie civil du Cégep.

Surtout, l’entreprise compte assurer un emploi à temps partiel à chacun d’entre eux jusqu’à la fin de leurs études et à les embaucher par la suite.

Le directeur général du cégep de Chicoutimi, André Gobeil, et le directeur général de Refraco, Jean-Benoît Pineault Photo : Radio-Canada
Nous, on croit fortement qu’un étudiant qui a une garantie d’emploi pendant ses études et quelques années après les études aussi, ça fait en sorte qu’il a une stabilité, donc, à ce moment-là, ne pense pas quitter la région, estime le directeur général de Réfraco, Jean-Benoît Pineault.

Pour l’entreprise, le gain est évident : alors que plusieurs entreprises industrielles peinent à trouver des travailleurs pour combler leurs besoins de main-d’œuvre, elle s’assure ainsi un recrutement à la base qui lui permet de faire sa sélection avant tout le monde. C’est important pour Réfraco, qui emploie déjà près de 300 personnes et dont la croissance est de 5 % à 10 % par année.

Avantages aussi pour le Cégep de Chicoutimi
Associé à cet effort de recrutement, le Cégep de Chicoutimi a pour tâche de trouver les candidats prêts à souscrire à cette offre de l’équipementier industriel.

Refraco fabrique des produits et revêtements réfractaires utilisés entre autres pour protéger l'équipement destiné au transport de métal en fusion. Photo : Radio-Canada

Un travail qui n’est pas si simple, d’autant plus que les programmes de formation en génie civil, mais surtout en métallurgie, ont déjà de la difficulté à recruter des étudiants malgré le fait que le taux de placement des finissants est de pratiquement 100 %, tant la demande est forte.

Le recrutement international est d’ailleurs un outil important pour l’institution d’enseignement qui croit que l’offre de Réfraco va l’aider dans ses démarches.

Ça va faciliter notre recrutement, croit le directeur général du Cégep de Chicoutimi, André Gobeil, qui n’a d’ailleurs pas l’intention de s’arrêter là.

On est vraiment dans le début de cette opération de promotion de ce levier-là.

Considérant la situation de l’emploi dans la région, elle risque de faire beaucoup de petits, estime M Gobeil.

Il précise que le Cégep a déjà entrepris des démarches pour intéresser d’autres entreprises à emprunter la voie proposée par Réfraco. Il espère aussi que les trois autres cégeps de la région se montreront intéressés à cette proposition en l’offrant à des entreprises en lien avec les formations qu'ils offrent.