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L’Association pour la recherche au collégial dévoile les noms des finalistes de l’édition 2017-2018 de son concours des Prix étudiants.

Montréal, le 25 avril 2018. – L’Association pour la recherche au collégial (ARC) est fière de dévoiler les noms des finalistes de l’édition 2017-2018 de son concours des Prix étudiants. Ces personnes présenteront les fruits de leur recherche, le 8 mai prochain, lors du colloque tenu par l’Association dans le cadre du 86e Congrès de l’Acfas, à l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce sont : Camille Brochu, Stéphanie Carmel, Ariane Chénard et Sophie Martineau, étudiantes en techniques de bioécologie au cégep de Saint-Laurent; Marielle Côté-Gendreau, étudiante au baccalauréat international, option sciences pures et appliquées, au cégep Garneau; Jonathan Romero-Vasquez, étudiant en technologie de la maintenance industrielle au cégep du Vieux Montréal.

Les candidatures finalistes ont été sélectionnées par un comité de cinq personnes, dont faisait partie une lauréate du premier prix d’une édition précédente du concours. Le 8 mai, les six personnes dont le dossier a été retenu présenteront une communication orale d’une durée de 13 minutes (voir ci-après les résumés de leurs communications). Un second comité évaluera les présentations et déterminera l’ordre des prix. Les critères d’évaluation de la communication orale sont les suivants : la qualité de l’exposé, tant la qualité de la langue que celle de la vulgarisation scientifique; la présentation générale, manifestée par le dynamisme, l’attitude des participantes et participants ainsi que la synchronisation entre les membres d’une équipe, le cas échéant; la maîtrise du sujet, soit l’exactitude du discours et la cohérence entre les parties de la présentation; la pertinence et la qualité du support utilisé, c’est-à-dire le choix du mode de conférence et l’exploitation du média choisi.

Les prix offerts par l’ARC sont trois bourses de 1 000 $, 600 $ et 400 $ respectivement. De plus, l’Association réalise pour chacune des candidatures gagnantes une affiche qui sera exposée aux côtés des 21 autres communications scientifiques présentées lors du colloque. L’Association francophone pour le savoir – Acfas offre aux six finalistes l’inscription à son congrès, et COOPSCO leur remet des cartes-cadeaux. Au total, quatre commanditaires soutiennent les Prix étudiants par une contribution en espèces ou en nature : les Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies; Santé; Société et culture –, l’Association québécoise de pédagogie collégiale, l’Association francophone pour le savoir – Acfas et COOPSCO.

Les Prix étudiants de l’ARC visent à faire connaître et à valoriser la participation des étudiantes et étudiants à des activités de formation à la recherche menées au sein des établissements d’enseignement collégial dans tous les programmes et toutes les disciplines. L’ARC invite chaleureusement les congressistes à assister à son colloque, intitulé Favoriser l’accès et le partage par la création d’un observatoire, à l’intérieur duquel seront présentées les communications orales des finalistes, ou encore, à venir rencontrer ceux-ci pendant la séance de communications affichées qui suivra les présentations, le 8 mai. Les prix seront remis en fin de journée, lors du cocktail de clôture du colloque. C’est aussi à cette occasion que seront dévoilées et remises les mentions étudiante-chercheuse étoile ou étudiant-chercheur étoile, dans chacun des trois secteurs de recherche, soit société et culture, santé, et nature et technologies.

À propos de l’Association pour la recherche au collégial
Fondée en 1988, l’Association pour la recherche au collégial a pour mission de promouvoir la recherche collégiale par des activités de représentation et de valorisation ainsi que des services à la collectivité, et ce, auprès de tous les individus ou groupes concernés.

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Source : Lynn Lapostolle, directrice générale de l’ARC
514 299-9568 | arc@cvm.qc.ca

Finalistes des Prix étudiants de l’ARC 2017-2018
Discrimination de Peromyscus leucopus et Peromyscus maniculatus à partir de mesures morphologiques

Camille Brochu, Stéphanie Carmel, Ariane Chénard et Sophie Martineau, étudiantes en techniques de bioécologie, cégep de Saint-Laurent
Au Québec, la souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus) et la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) utilisent le même habitat et sont morphologiquement presque identiques. Le but du projet est de générer un modèle discriminant qui permettrait de distinguer les deux espèces au moyen de paramètres morphologiques. Le poids, la longueur de la queue et de l’oreille seraient les paramètres les plus discriminants indépendamment du sexe, du site et de l’âge. Un dispositif de capture de souris a été installé durant l’été 2017 sur deux sites, soit à Farnham et au Mont-Saint-Bruno. Plusieurs mesures morphologiques ont été récoltées sur 262 souris et des biopsies cutanées ont été effectuées sur chacune d’elles. Ces échantillons ont fait l’objet d’analyses d’ADN en laboratoire afin d’associer chaque individu à l’espèce correspondante. Les résultats montrent que les mesures les plus discriminantes sont la longueur de l’oreille (P. leucopus : 1,5 ± 0,2 cm; P. maniculatus : 1,8 ± 0,2 cm) et le ratio de la longueur de la queue sur la longueur du corps (P. leucopus : 0,9 ± 0,1 cm; P. maniculatus : 1,0 ± 0,1 cm), avec des valeurs de P<0,001. À la suite d’une analyse discriminante, un modèle d’une exactitude de 85,8 % a été élaboré à partir des variables les plus concluantes, soit la longueur de l’oreille et de la queue, le ratio et la couleur, confirmant en partie l’hypothèse de départ. L’exactitude de l’outil de référence n’est pas optimale, possiblement en raison du faible échantillon de P. maniculatus.
Responsables du projet : Marie-Josée Gauvin et Dominique Dufault, enseignante et enseignant de biologie

Contribution onomastique à l’histoire sociale : Napoléon, son prénom et son mythe dans le Canada français du XIXe siècle
Marielle Côté-Gendreau, étudiante au baccalauréat international, profil sciences pures et appliquées, cégep Garneau

La sociologie montre que le prénom, en tant qu’objet de mode, permet d’appréhender certaines attitudes de la société. C’est dans cette optique que notre étude de cas analyse l’engouement sans pareil des Canadiens (français) pour le prénom Napoléon au XIXe siècle. Cette mode résulte de l’épopée de Napoléon I ’empereur des Français – qui trouve une résonance particulière chez les Canadiens au point de lui donner une aura mythique –, mais aussi de nouvelles pratiques de prénomination. Qui sont ces parents qui se reconnaissent dans le mythe napoléonien et quelles sont les conditions sociologiques leur permettant de donner à leur nouveau-né le prénom de l’empereur? Via la lentille originale qu’offre la combinaison de l’onomastique, étude des noms propres, et de l’archivistique, cette étude statistique de la diffusion de Napoléon prouve l’influence de la prénomination multiple, d’une part, et des immigrants français, d’autre part, dans son essor. Elle montre aussi que le mythe napoléonien touche tous les milieux sociogéographiques dès les premières années, ce qui éclaire l’organisation de la société bas-canadienne.
Responsables du projet : Jean-Didier Dufour, enseignant de sociologie

Efficacité énergétique dans les pompes centrifuges à débit variable
Jonathan Romero-Vasquez, étudiant en technologie de la maintenance industrielle, cégep du Vieux Montréal
La recherche a consisté à faire varier le débit d’une pompe centrifuge de zéro à 40 gpm (gallons par minute). Ce réglage a été réalisé mécaniquement par une vanne de régulation et électriquement par un variateur de vitesse. Lors de chaque variation du débit, la puissance consommée par le système a été relevée par deux analyseurs de puissance. Les courbes obtenues sont universelles pour le système considéré, ce qui nous a permis de faire des simulations au moyen de plusieurs moteurs dont la puissance variait de 5 HP à 100 HP. Ainsi, à partir des courbes expérimentales des relevés effectués et sur la base des données portant sur différents autres moteurs (puissance, coût, génération et rendement, nombre d’heures de fonctionnement, régime de charge, etc.), on a simulé les performances énergétiques de plusieurs moteurs et on a calculé la période de retour sur investissement après l’ajout d’un variateur de vitesse, et ce, pour différents cas de fonctionnement. Les résultats obtenus ont montré qu’aucune règle générale n’aurait pu être utilisée pour évaluer l’impact du temps relatif où la pompe fonctionne en sous-charge, ce qui s’explique par la caractéristique du processus lié à la pompe et par la baisse substantielle du rendement du moteur quand il est fortement sous-chargé. Chacun de ces deux paramètres fait actuellement l’analyse de recherches supplémentaires.
Responsable du projet : Mohamed Benhaddadi, enseignant d’électronique industrielle et chercheur