Nouvelles

Le Cégep de Victoriaville est à se bâtir un complexe unique au Canada

Article publé par La Nouvelle.net - Hélène Ruel - hruel@lanouvelle.net

Une vue aérienne de l'imposante construction
Crédit photo : Philippe Grenier
 
9 décembre 2017 - Les travaux de construction de l’imposant Complexe agricole biologique que le Cégep de Victoriaville est à bâtir derrière le Collège Clarétain sont à 52% achevés. Livré en avril, il sera inauguré l’été prochain prêt à accueillir ses étudiants et ses chercheurs pour la session d’automne 2018.

«Magnifique», s’exclame d’emblée Paul Thériault, directeur général du Cégep, soulignant que cette infrastructure sera unique au Canada.
Cela parce qu’on y dispensera des cours en agriculture biologique, tant pour les collégiens qu’en formation continue. Qu’on y mènera des recherches, ce qui constitue entre autres la mission du Centre d’expertise et de développement en agriculture biologique et de proximité (CETAB+).

Plus encore, il fera place à un incubateur d’entreprises, les producteurs ayant accès à une parcelle de terre et de l’accompagnement pour bâtir et commercialiser leur affaire.

M. Thériault fait aussi allusion à des projets de formation pour l’entretien d’équipements agricoles.

Une vingtaine de personnes, des gens du Cégep, de la Commission scolaire des Bois-Francs, de la Ville de Victoriaville, du Collège Clarétain ont pu effectuer une visite de l’énorme chantier en compagnie de l’architecte Alain Côté et des gens du Groupe Gagné Construction.

C’est un projet totalisant 17 millions $ qui «pousse» sur cette terre que les pères Clarétains ont vendue au Cégep de Victoriaville. La somme comprend l’acquisition de la terre, la construction et les équipements dont le Complexe sera doté.

Une cinquantaine d’ouvriers s’y affairent, surtout à l’intérieur déjà chauffé.
Le Complexe de 35 000 pieds carrés se compose de trois blocs, si l’on exclut les quatre grandes serres de 15 120 pieds carrés chacune, représentant près de trois fois l’aire dont dispose l’institution derrière son pavillon central.

Le bois prédomine tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, ce qui constitue une particularité de l’édifice, a noté le surintendant de chantier, Philippe Ongis. Restera apparente une partie de la structure en bois, de l’épinette noire provenant de Chibougamau.

Du dehors comme du dedans il y a ce fameux silo qui évoque, d’un seul coup d’œil, le créneau d’activités du Complexe, précise l’architecte Alain Côté. Il sera largement fenestré, faisant entrer la lumière dans le hall d’entrée.

Tous les blocs communiquent entre eux, de sorte que les étudiants et les chercheurs pourraient passer d’une salle de cours aux serres sans devoir sortir. L’intégration des structures en bois et d’autres en acier pour le bloc B a constitué un des défis de la construction, soutient l’entrepreneur Joël Gagné

Le bloc A, situé au rez-de-chaussée abritera une classe et des laboratoires. Deux autres classes seront aménagées à l’étage; une salle de conférence s’y trouvera aussi. Le deuxième étage sera accessible aux personnes à mobilité réduite.
Les deux aires du bloc B abriteront toutes les activités reliées à la machinerie.

Dans le bloc C, trois salles distinctes seront aménagées pour loger une chambre froide, une chambre de semis et une salle de mécanique.

M. Ongis a fait remarquer qu’un système de récupération des eaux pluviales servira à l’arrosage de la production maraîchère.

Le Complexe s’installe sur une terre de 55 hectares où, déjà, le CETAB+ mène trois projets de recherche.

C’est à cet endroit que cet été s’installera la ferme-école pour les étudiants de deuxième année en production maraîchère. Jusqu’ici, leur grand jardin se trouvait au bout du parc du Boisé des frères (derrière le Complexe Sacré-Cœur).

Tous les étudiants en techniques de gestion et d’exploitation de l’entreprise agricole passeront du temps sous le toit du futur Complexe.

Le Cégep offre trois profils de formation : production animale, production maraîchère et production de petits fruits.

La clientèle croît d’année en année étant passée de 92 en 2013 à 170 en 2017. Avec les nouvelles installations, les autorités collégiales s’attendent à une autre poussée de croissance.

«Il est démontré que plus leur école est belle, plus les étudiants réussissent», soutient l’architecte Côté, précisant que de respecter le budget constitue son principal défi.

Le directeur général affirme que pour l’heure, «on est dans les temps et dans les budgets».