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Reddition de compte dans les cégeps et les universités - Des millions engloutis dans la bureaucratie


QUÉBEC, le 11 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de sa tournée auprès du réseau de l'éducation, le porte-parole de la Coalition Avenir Québec et député de Chambly, Jean-François Roberge, dit recevoir des témoignages inquiétants de directeurs de cégeps et de recteurs d'universités. Tous s'entendent pour dénoncer la bureaucratie trop lourde imposée aux établissements scolaires qui ne fait que les condamner à l'inefficacité, a déploré Jean-François Roberge.

Au Salon bleu, mercredi, le député de la CAQ a brandi à nouveau son tableau qui montre l'ampleur de la reddition de compte que le gouvernement leur oblige et a demandé le bilan des gestes posés par le ministre de l'Éducation. Or, le ministre a préféré remettre en question la crédibilité de ce tableau, pourtant préparé par le réseau des Universités du Québec.

« Encore une fois, le ministre prouve sa déconnexion totale par rapport à ce qui se passe dans son réseau. Il faut fermer le robinet avant qu'il ne soit trop tard! Rien qu'à l'Université Laval, il y en a pour 800 000 $ annuellement. Le ministre m'a répondu qu'un comité travaille sur ce chantier. Or, les recteurs me l'ont confirmé : ce comité n'existe que sur papier, il ne se réunit jamais. On me dit aussi qu'il n'y a pas que dans les universités qui sont empêtrées dans la paperasse. Les directeurs de cégeps m'ont aussi confié qu'ils doivent engager une part importante de leur financement pour écrire des rapports sur lesquels ils n'ont jamais de rétroaction, parce que personne ne les lit au gouvernement. C'est comme si on mettait tous les rapports directement dans le bac à recyclage. Le ministre refuse de s'attaquer à la bureaucratie du système éducatif. Il refuse de l'alléger et de réinvestir les sommes dans notre réseau, vers les services aux étudiants », a vivement dénoncé Jean-François Roberge.

Le député de Chambly a donné des exemples concrets de ces rapports qui coûtent trop cher aux contribuables. Au cégep de Trois-Rivières, par exemple, 500 000 $ sont déboursés annuellement seulement pour payer les salaires des employés qui effectuent la reddition de comptes. Au cégep de Saint-Hyacinthe, le montant s'élève à 410 000 $.

L'incohérence du gouvernement libéral est flagrante, a poursuivi M. Roberge. « Au cours des dernières années, les gouvernements péquistes et libéraux ont sabré dans le financement des cégeps tout en augmentant la reddition de comptes. La conséquence, c'est qu'on coupe dans les services d'orientation, dans les heures d'ouverture des bibliothèques sans jamais réduire la bureaucratie. Ils ont coupé dans le financement des universités, tout en les obligeant à utiliser le peu de financement qui leur reste pour rédiger des rapports. Le ministre peut-il s'engager à réduire ses exigences bureaucratiques sans délai pour que l'argent serve réellement à donner des services aux étudiants? » a réclamé le porte-parole caquiste.