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La FECQ inquiète des déficits dans les cégeps

18 janvier 2014 - Jasmin Lavoie La Presse+ / La situation précaire de plusieurs cégeps préoccupe la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), qui demande l’intervention du ministre de l’Éducation. Le président de l’association étudiante, Alexis Tremblay, interpelle Yves Bolduc et lui demande de défendre les crédits accordés à l’éducation auprès de ses collègues du gouvernement du Québec.

Hier, La Presse révélait que le quart des cégeps – 12 sur 48 – ont accusé un déficit, l’an dernier, alors que la loi le leur interdit. Les 12 établissements affichent un déficit total d’environ 4 millions de dollars. « Ce n’est pas un problème de mauvaise gestion [des administrations collégiales]. On invite le ministre Bolduc à défendre devant son gouvernement l’importance d’investir dans l’avenir », déclare en entrevue Alexis Tremblay, président de la FECQ.

M. Tremblay pense que plutôt que de réduire les budgets, le gouvernement devrait investir davantage en éducation pour aider les cégeps à boucler les fins d’années.
« Ce n’est pas une nouvelle qui nous a surpris. On constate qu’il y a une fragilité et une précarité dans le réseau collégial », ajoute-t-il. Le président est aussi inquiet pour les services aux étudiants, qui auraient déjà commencé à être réduits en raison des réductions budgétaires. « Lorsqu’ils sont en redressement, ils doivent couper », déplore Alexis Tremblay, président de la FECQ.

Le gouvernement du Québec avait annoncé une première vague de compressions dans les cégeps de l’ordre de 21 millions lors de la présentation de son budget 2014-2015. Puis, à la mi-novembre, le gouvernement Couillard a annoncé de nouvelles réductions, cette fois de 19 millions. Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, promettait alors qu’il n’y aurait pas de diminution dans les services directs aux étudiants. Selon lui, les cégeps étaient en mesure d’absorber les compressions. La Fédération des cégeps avait de son côté prédit un déficit dans plusieurs établissements, ce qui s’est finalement avéré.