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L’animalerie du Cégep de Saint-Laurent se modernise

Élise Prioleau


Par Élise Prioleau
 

Cette année à l’animalerie du Cégep de Saint-Laurent, les cages dans lesquelles les rats sont hébergés ont été agrandies. Une modernisation qui permet à l’animalerie de se conformer aux nouvelles normes du Conseil canadien de la protection des animaux (CCPA). Le Portail du réseau collégial a rencontré Marie-Claire Desjardins, enseignante en Techniques de bioécologie et responsable de l’animalerie du cégep.

Marie-Claire Desjardins, enseignante en Techniques de bioécologie et responsable de l’animalerie du cégep.

À l’animalerie du cégep de Saint-Laurent, les cages des rats ont été agrandies dans le cadre d’une collaboration entre les programmes de bioécologie et de génie mécanique.

« En animalerie de recherche, les cages sont de type shoebox avec un dessus grillagé dans lequel on vient déposer la bouteille d’eau et la nourriture. Dans les anciennes cages, un rat adulte n’arrivait pas à se mettre bien droit quand il était debout. Ce n’était pas très ergonomique, donc les nouvelles normes ont fait en sorte que la hauteur des cages devait être augmentée de 5 cm pour améliorer le confort des rats », explique Marie-Claire Desjardins.

Étant donné que l’industrie n’offre que très peu de modèles de cages qui répondent aux normes, Marie-Claire Desjardins s’est associée à Anto Jalladian, enseignant dans le programme Techniques de génie mécanique, afin d’agrandir les cages à l’aide des matériaux d’anciennes cages non utilisées. « J’ai réalisé qu’en coupant le bas d’une cage, je pourrais emboîter une autre cage afin de créer des cages plus grandes. Ça rendait les cages réglementaires. Ça a fait un beau projet de collaboration avec le département de génie mécanique », se réjouit l’enseignante responsable de l’animalerie.

Introduction aux bonnes pratiques animales
L’animalerie du cégep doit son existence au cours Introduction aux bonnes pratiques animales. Elle est utilisée exclusivement dans le cadre de ce cours du programme Techniques de bioécologie. « On prépare les étudiants à suivre un élevage, à soigner et à entretenir les animaux. Par la suite, ils apprennent à manipuler différents types d’animaux vivants. Par exemple, les étudiants apprennent à contentionner les animaux, c’est-à-dire les manipuler de manière sécuritaire, que ce soit dans le contexte d’un examen, d’une injection ou d’un prélèvement sanguin », décrit Marie-Claire Desjardins.

Le cours Introduction aux bonnes pratiques animales prépare les étudiant(e)s à des sorties sur le terrain lors desquelles ils devront capturer des oiseaux ou des petits mammifères. Le cours vise également à préparer ceux et celles qui vont être appelés à travailler dans une animalerie de recherche.

Ce sont les étudiants et étudiantes qui sont responsables de nourrir et soigner les animaux de l’animalerie. Une responsabilité qu’ils assument sous la supervision de l’enseignante responsable.

Le parcours des rats, des souris et des tourterelles
L’animalerie reçoit deux fois par année un contingent de rats, de souris et de tourterelles. À la fin du semestre, les tourterelles sont retournées à l’éleveur qui les loue au cégep pour quelques mois. Quant aux souris et aux rats, ils sont offerts aux étudiants qui souhaitent les adopter. « Étant donné qu’on a neuf rats uniquement, la plupart se font adopter. Une proportion de la cinquantaine de souris va aller à l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), donc elles finissent comme proies. La boucle écologique est bouclée. Toutefois, on privilégie toujours l’adoption », mentionne l’enseignante.

Prochaine étape : rénovation des cages des tourterelles
Le cégep de Saint-Laurent étant une institution subventionnée en recherche, son animalerie est évaluée tous les trois ans par le Conseil national de la protection des animaux. À la suite de l’audit de cette année, le cégep prévoit entamer la rénovation des cages de ses tourterelles pour les moderniser. « On devrait idéalement avoir de plus grandes cages. Ça va mener à un projet de rénovation de la salle qui héberge nos tourterelles pour introduire de nouvelles cages, et améliorer les lieux de rangement. Nous en sommes au tout début de ce prochain projet, qui va être plus gros. On espère le mener à terme dans la prochaine année », prévoit Marie-Claire Desjardins.