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Des cégeps ont des craintes pour l'avenir de programmes et l’économie de leurs régions

Article publié par Ici.Radio.Canada

Édith Drouin

Malgré le recul partiel de Québec sur le Programme de l'expérience québécoise (PEQ), les inquiétudes restent vives dans l’Est-du-Québec. Des cégeps craignent que la diminution du nombre d'étudiants étrangers mette en jeu la survie de certains programmes et contribuent à la dévitalisation économique de la région.

Mercredi matin, le gouvernement Legault a fait marche arrière dans sa réforme de l'immigration en accordant une clause de droits acquis aux étudiants et aux travailleurs étrangers temporaires déjà au Québec.

Les modifications apportées au PEQ restent toutefois en vigueur. Seuls certains diplômes ou certaines expériences de travail dans des domaines prédéterminés par l'état permettent maintenant d'avoir accès au Certificat de sélection du Québec, un programme nécessaire pour obtenir rapidement la résidence permanente.

Moins d’étudiants, moins de programmes

L’une des inquiétudes des cégeps de l’Est-du-Québec est de ne plus être en mesure d’offrir certains programmes en région par manque d’étudiants.

Avec la diminution démographique du nombre de personnes en âge de faire des études post-secondaires au Québec, les institutions comptent beaucoup sur le recrutement à l’international pour remplir les salles de classe.

C’est le cas à Rimouski, où le cégep offre 35 programmes, incluant ceux qui sont offerts à l’Institut maritime du Québec et au Centre matapédien d'études collégiales à Amqui.

Selon son directeur général, François Dornier, l’institution doit offrir une large variété de programmes pour permettre aux jeunes de rester en région. Cette offre pourrait toutefois diminuer en l’absence d’étudiants étrangers.

    Avoir moins d'étudiants internationaux, c'est se couper de la possibilité de maintenir des programmes qui sont en faible effectif local.
    François Dornier, directeur général du Cégep de Rimouski

Alors que les établissements du Cégep de Rimouski comptent en tout 60 étudiants internationaux, le Cégep de Rivière-du-Loup en compte 150. Son directeur général, René Gingras, craint aussi que la décision de Québec mène à l’abandon de certains programmes.

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