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Avis du Conseil supérieur de l’éducation sur les collèges après 50 ans - LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ÉDUCATION CONFIRME QUE LES CÉGEPS SONT TOUJOURS PERTINENTS ET PERFORMANTS APRÈS 50 ANS

Montréal, le 3 mai 2019 — La Fédération des cégeps accueille avec beaucoup d’intérêt l’avis publié aujourd’hui par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), Les collèges après 50 ans : regard historique et perspectives, qui brosse un portrait de l’évolution du réseau collégial depuis sa création en 1967 pour conclure notamment que les cégeps sont aujourd’hui des organisations matures offrant une formation dont la qualité est indéniablement reconnue, comme l’est tout autant leur contribution au progrès de la société québécoise. Selon la Fédération, le Conseil supérieur de l’éducation, une organisation dont l’expertise est également saluée depuis sa fondation en 1964, confirme ainsi qu’après 50 ans, les cégeps sont non seulement pertinents, mais aussi performants.

« L’avis du Conseil supérieur de l’éducation est extrêmement inspirant puisqu’il rappelle notamment les objectifs de la Commission Parent au moment de créer les cégeps, des objectifs que tous les acteurs du réseau collégial se sont employés, et s’emploient encore tous les jours, à atteindre, malgré les obstacles, comme le démontre aussi le Conseil. Surtout, le texte fait la preuve que les cégeps sont le fruit d’une grande idée qui s’est transformée en grande réussite, ce qu’il nous arrive parfois d’oublier collectivement au Québec », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

Afin de démontrer la réussite du modèle du cégep, le Conseil découpe en grandes étapes les avancées du réseau collégial et rappelle notamment, en prenant appui sur une citation du livre blanc du ministère de l’Éducation, qu’en 1976, les experts de l’OCDE reconnaissaient au Québec le mérite d’avoir accompli les réalisations les plus importantes dans l’enseignement postsecondaire en créant les cégeps, qu’ils voyaient comme un modèle éducatif et sociopolitique de la plus grande importance, à l’échelle internationale.

Des enjeux en matière de développement du réseau collégial

Au-delà du regard que pose le Conseil supérieur de l’éducation sur l’histoire des cégeps, la Fédération estime que les quatre enjeux et défis en lien avec le développement du système d’enseignement collégial québécois qu’il expose aussi commandent une réflexion et des actions à mettre en œuvre rapidement pour permettre aux cégeps de continuer à servir le Québec dans le futur avec la même efficience que dans le passé.

La plupart de ces enjeux, qui recoupent des questions préoccupant déjà les acteurs du réseau collégial, interpellent aussi les autres réseaux de l’éducation, le gouvernement, les milieux économiques ainsi que la société dans son ensemble.

À l’instar du CSE, la Fédération estime qu’il faut rapidement se pencher sur l’accessibilité aux études collégiales, les nouvelles réalités étudiantes, la place des cégeps dans le système d’éducation et le partage des responsabilités entre les collèges et le ministère. Déjà, les cégeps, qui sont effectivement outillés pour composer avec les réalités d’un monde qui se complexifie, comme l’écrit le Conseil, réfléchissent et agissent pour s’ajuster aux profils de plus en plus diversifiés des jeunes et des adultes qui évoluent entre leurs murs. Le virage numérique et la formation à distance, dans une ère marquée par l’omniprésence grandissante des technologies, sont également des préoccupations actuelles des cégeps, tout comme le sont la réussite scolaire et la diplomation, sujets qui font d’ailleurs l’objet d’un chantier de travail mis en œuvre récemment par la Fédération, qui tiendra également sur ce thème son congrès de l’automne prochain.

Mais les cégeps veulent pouvoir agir davantage, comme les y encourage aussi le CSE, avec les leviers nécessaires et la collaboration de tous les acteurs concernés. Ainsi, face aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée, le réseau collégial réclame déjà l’intervention du gouvernement pour faire en sorte que les jeunes soient plus nombreux à passer directement du secondaire au cégep ou encore que les travailleurs viennent en plus grand nombre se recycler ou acquérir une formation qualifiante dans un établissement reconnu. Pour mieux jouer leur rôle demain, les cégeps, qui souhaitent aussi occuper une place plus grande en matière d’intégration des immigrants, de recrutement international ou encore de recherche, doivent pouvoir s’arrimer plus directement, et avec la plus grande diligence, aux besoins des individus et des entreprises. Ils doivent pouvoir offrir leurs formations avec davantage de souplesse, tout en préservant la composante de formation générale plus nécessaire que jamais pour former aujourd’hui les citoyens de demain, capables notamment de pensée critique, de jugement et d’adaptation aux changements sociaux.

« Ce que nous inspirent aujourd’hui les écrits du Conseil supérieur de l’éducation, c’est que tous les acteurs concernés doivent maintenant mettre l’épaule à la roue pour que les établissements du réseau collégial public, qui ont contribué à bâtir le Québec moderne, puissent devenir des cégeps 4.0, dont l’expertise et l’agilité permettront de donner au Québec et à sa population l’élan qui pousse les grandes sociétés à se dépasser », a conclu le président-directeur général de la Fédération des cégeps.

 

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de services aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.

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Source : Fédération des cégeps

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