Nouvelles

Des étudiants internationaux pour sauver des programmes d’enseignement

Publié par Ici.Radio-Canada -


Écoutez la chronique intégrale - Des étudiants internationaux pour sauver des programmes d’enseignement

Jean-Pierre Perouma

1er mars 2019 - Jean-Pierre Clermont était directeur général au Cégep de Matane au début des années 2000. Il a été, au sein d'un réseau de partenaires, initiateur d'une démarche de recrutement d'étudiants internationaux. Cet apport de jeunes dans divers programmes a aussi contribué à leur maintien dans des cégeps de régions.

Certes, la venue d’étudiants étrangers n’était pas nouvelle en 2004, mais c’est le volume et la régularité de la démarche qui étaient novateurs. Dès les premières années, près de 40 étudiants sont venus à Matane.

    "Dans les années 2000, on était déjà sensibilisé au manque de main-d’œuvre à venir."
    Jean-Pierre Clermont, ancien directeur du CEGEP de Matane.

Jean-Pierre Clermont, ancien directeur du CEGEP de Matane.

En 15 ans d’existence de cette démarche, ce sont des milliers de Réunionnais qui sont venus étudier au Québec. Ils sont inscrits désormais dans 18 cégeps en région et sont engagés dans 52 filières techniques répondant à des besoins de main-d’oeuvre. À Matane, certains programmes, comme l’aménagement et l’urbanisme, se voient offrir dix à vingt fois plus d’offres d’emplois qu’il n’y a de diplômés.
Des programmes en péril

En 2004, outre la perspective du manque de main-d’œuvre annoncée, il s’agissait également pour les cégeps de pallier un « effondrement démographique chez les jeunes ». Les indicateurs de l’époque annonçaient une diminution de clientèle, ce qui mettait en péril des programmes d’enseignement technique.

    "Les clientèles baissant, c’était de plus en plus difficile de faire vivre […] nos programmes d’enseignement technique."
    Jean-Pierre Clermont, ancien Directeur du Cégep de Matane.

La diminution des effectifs a une incidence directe sur les financements octroyés aux cégeps. En ce sens, la baisse du nombre d'étudiants pouvait entraîner la réduction du financement et induire une fermeture de certains programmes. Il s’agissait alors de trouver de nouvelles clientèles pour assurer la survie de certains de ces programmes.
La Réunion ou l’occasion d'augmenter le nombre d'étudiants

Sur l’île de La Réunion, la population jouit d’un niveau de diplomation et d’éducation intéressant, mais le taux de chômage chez les jeunes est important. En outre, l’île est francophone et les institutions locales souhaitent inciter les jeunes à la mobilité.

En 2004, ce concours de circonstances a permis à de jeunes Réunionnais de venir vivre et étudier au Québec.

Lire la suite