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Le Cégep de Sherbrooke veut faire rayonner le CEREFS

Article publié par La Tribune - Isabelle Pion

Yvan L.Simoneau, enseignant au Cégep de Sherbrooke et chercheur au CEREFS et Guylaine Richard, coordonnatrice.

7 janvier 2019 - Le Centre de recherche et de formation par simulation (CEREFS) souhaite devenir un centre d’excellence à travers toute la province. En plus de faire rayonner son expertise, une telle reconnaissance permettrait d’obtenir du financement. Le CEREFS prévoit par ailleurs intégrer la réalité virtuelle dans l’objectif de former les paramédics. Les activités du centre intéressent la Côte d’Ivoire : une délégation doit venir en janvier afin de visiter les installations.

Le CEREFS, qui permet de reproduire l’environnement du milieu hospitalier pour la formation à l’aide de mannequins simulateurs, a été inauguré en janvier 2014.
« L’idée d’avoir un centre d’expertise, d’abord, c’est qu’on a une expertise certaine : on est le premier centre, le plus gros, le mieux équipé. L’approche pédagogique, la trame psychopédagogique (utilisée au centre dans l’enseignement) est basée sur la recherche en éducation. C’est solide, et on le sait que ça marche. Ça donne des résultats sur l’apprentissage, sur le jugement clinique », plaide la directrice générale du Cégep de Sherbrooke, Marie-France Bélanger.

L’expertise du CEREFS sert déjà ailleurs dans la province. Par exemple, des intervenants sherbrookois ont formé des collègues ailleurs dans le réseau collégial ou universitaire. On parle d’environ 662 personnes dans le réseau qui ont reçu de la formation des intervenants du CEREFS sur l’approche pédagogique en lien avec l’utilisation des mannequins. « Si on devient un centre d’expertise, on est capable d’amener l’ensemble du réseau à évoluer, on peut devenir un groupe-conseil, si on veut. Et nous, ça va nous permettre de rester à l’affût, en mode veille scientifique et technologique, pour être toujours en avant », image Mme Bélanger.

Elle cite en exemple l’implantation de la réalité virtuelle pour la formation des paramédics, un volet qui pourrait être ajouté au cours de l’année 2019-2020, sous réserve de l’approbation du conseil d’administration.

Après les honneurs, le financement?
L’enseignant du Cégep de Sherbrooke Ivan L. Simoneau mène une recherche sur le sujet.

« Cette étude s’inscrit dans la foulée des travaux qu’on a menés ici. C’est dans la continuité de l’application de la technologie (...) Le problème que l’on rencontre avec les paramédics, c’est qu’ils doivent intervenir dans des lieux à l’extérieur, des accidents de voiture ou dans des industries. On est capable de recréer ces milieux-là de façon virtuelle et appliquer la même trame psychopédagogique. Ça devrait être implanté graduellement. »

« La recherche se complète au mois de juin. Actuellement, les données sont recueillies. L’analyse partielle des données qui est faite valide la pertinence d’utiliser la méthode », précise M. Simoneau, chercheur en résidence au CEREFS. 

M. Simoneau s’est vu décerner cet automne le prix Acfas Denise-Barbeau 2018 lors du 74e gala de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).

Cette distinction vise à souligner la qualité exceptionnelle des activités de recherche d’un membre du réseau collégial.

Mme Bélanger a déjà réclamé publiquement une aide financière pour ce centre, qui permet de former de futurs travailleurs du milieu de la santé, mais aussi d’offrir de la formation continue. La demande n’a toutefois pas encore été entendue.
Les installations servent aussi dans d’autres domaines, par exemple dans les cours de techniques policières et de techniques administratives, indique la coordonnatrice du CEREFS, Guylaine Richard.

Un des objectifs du centre est de réduire la pression dans les milieux de stage dans le milieu de la santé.

Le projet est encore très embryonnaire, mais des gens de la Côte d’Ivoire ont démontré un intérêt à se doter un tel centre. Une délégation doit visiter le centre en janvier. Les intervenants du CEREFS pourraient du même coup être appelés à former leurs partenaires de la Côte d’Ivoire, résume Mme Richard.