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Prix étudiants de l'ARC 2017-2018I

Montréal, le 17 mai 2018. – L’Association pour la recherche au collégial (ARC) a décerné le 8 mai ses prix aux lauréates et au lauréat de son concours des Prix étudiants. Ces prix visent à faire connaître et à valoriser la participation des étudiantes et étudiants à des activités de formation à la recherche menées au sein des établissements d’enseignement collégial dans tous les programmes et toutes les disciplines. Un premier jury a retenu trois dossiers finalistes; le second a assisté aux communications orales présentées par les finalistes lors du colloque que tenait l’Association dans le cadre du 86e congrès de l’Acfas, puis établi le classement suivant :

Le premier prix a été décerné à Marielle Côté-Gendreau, étudiante au cégep Garneau, pour un projet intitulé Contribution onomastique à l’histoire sociale : Napoléon, son prénom et son mythe dans le Canada français du XIXe siècle. Son travail, effectué dans le cadre du baccalauréat international, profil sciences pures et appliquées, a été supervisé par Jean-Didier Dufour, enseignant de sociologie. Le comité a apprécié la qualité exceptionnelle de l’exposé, la très grande maîtrise du sujet et de la langue ainsi que la qualité de la vulgarisation. De plus, bien qu’il ne s’agisse pas d’un critère d’appréciation dans le cadre du second volet du concours, le comité a tenu à souligner l’originalité du projet et l’intérêt manifeste de la lauréate pour celui-ci. Le nom du cégep Garneau apparaît pour la quatrième fois dans la liste des prix décernés par l’ARC, et celui de Marielle Côté-Gendreau, comme deuxième lauréate de la mention étudiante-chercheuse étoile dans le secteur société et culture offerte par l’ARC en collaboration avec les Fonds de recherche du Québec.

Le deuxième prix a été remis à Ariane Chénard, Camille Brochu, Sophie Martineau et Stéphanie Carmel, du cégep de Saint-Laurent, pour un projet intitulé Discrimination de Peromyscus leucopus et Peromyscus maniculatus à partir de mesures morphologiques. Marie-Josée Gauvin et Dominique Dufault, enseignante et enseignant de biologie, en ont supervisé la réalisation. Le comité d’évaluation a souligné la démarche scientifique très bien appuyée, la grande qualité de la présentation, notamment pour la dynamique au sein de l’équipe, de même que l’aplomb et la solidité des réponses fournies aux questions de l’auditoire. Il a par ailleurs relevé la complexité du projet réalisé et sa contribution scientifique, bien que ces qualités ne fassent pas partie des critères d’appréciation des travaux présentés dans le cadre du second volet du concours. Ce prix est le seizième remporté par des étudiantes et des étudiants du cégep de Saint-Laurent, et ce, durant 13 années consécutives.

Le troisième prix a été attribué à Jonathan Romero-Vasquez, du cégep du Vieux Montréal, pour un projet intitulé Efficacité énergétique dans les pompes centrifuges à débit variable, supervisé par Mohamed Benhaddadi, enseignant de génie électrique et chercheur. Le comité a apprécié la structure logique et la cohérence de l’exposé de l’étudiant, sa très grande maîtrise du sujet, le fait qu’il a su donner vie aux graphiques de ses diapositives en les exploitant avantageusement et la documentation exhaustive de la démarche scientifique. Comme pour les deux autres projets finalistes, le comité a mis en lumière une caractéristique ne faisant pas  partie des critères d’appréciation dans le cadre du second volet des Prix étudiants de l’ARC : il a tenu à souligner la diversité des dimensions convoquées par le projet, soit les dimensions technologique, mathématique et économique. Le nom du cégep du Vieux Montréal apparaît pour la première fois dans la liste des prix décernés par l’ARC.

Après la présentation de leur communication orale, les finalistes ont participé à la séance de communications tenue par l’ARC, au cours de laquelle ils ont échangé avec les congressistes en s’appuyant sur les affiches scientifiques que l’ARC avait fait réaliser pour chacun de leur projet. Ces affiches (voir ci-après les résumés) sont téléaccessibles à partir du site web de l’Association. Les Prix étudiants de l’ARC sont soutenus par les Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, Santé, Société et culture –, l’Association québécoise de pédagogie collégiale, l’Acfas et COOPSCO. Les prix sont des bourses de 1 000 $, de 600 $ et de 400 $. De plus, chaque finaliste a reçu une inscription gratuite au congrès de l’Acfas ainsi qu’une adhésion d’un an à cette association, une carte-cadeau de COOPSCO d’une valeur de 50 $ et une adhésion d’un an à l’ARC. S’ajoute à cela la prise en charge par l’ARC des frais de déplacement, d’hébergement et de repas des finalistes ainsi que des enseignantes et enseignants qui supervisent leur travail afin qu’ils participent au colloque de l’Association.

À propos de l’Association pour la recherche au collégial
Fondée en 1988, l’Association pour la recherche au collégial a pour mission de promouvoir la recherche collégiale par des activités de représentation et de valorisation ainsi que des services à la collectivité, et ce, auprès de tous les individus ou groupes concernés.

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Source : Lynn Lapostolle, directrice générale de l’ARC
lynn.lapostolle@cvm.qc.ca | 514 299-9568

Résumé des projets primés des Prix étudiants de l’ARC 2017-2018
Contribution onomastique à l’histoire sociale : Napoléon, son prénom et son mythe dans le Canada français du XIXe siècle
Marielle Côté-Gendreau, étudiante au baccalauréat international, profil sciences pures et appliquées, cégep Garneau
La sociologie montre que le prénom, en tant qu’objet de mode, permet d’appréhender certaines attitudes de la société. C’est dans cette optique que notre étude de cas analyse l’engouement sans pareil des Canadiens français pour le prénom Napoléon au XIXe siècle. Cette mode résulte de l’épopée de Napoléon, l’empereur des Français, qui trouve une résonance particulière chez les Canadiens au point de lui donner une aura mythique, mais aussi de nouvelles pratiques de prénomination. Qui sont ces parents qui se reconnaissent dans le mythe napoléonien et quelles sont les conditions sociologiques leur permettant de donner à leur nouveau-né le prénom de l’empereur? Par la lentille originale qu’offre la combinaison de l’onomastique, étude des noms propres, et de l’archivistique, notre étude statistique de la diffusion de Napoléon prouve l’influence de la prénomination multiple, d’une part, et des immigrants français, d’autre part, dans son essor. Elle montre aussi que le mythe napoléonien touche tous les milieux sociogéographiques dès les premières années considérées, ce qui éclaire l’organisation de la société bas-canadienne.

Responsables du projet : Jean-Didier Dufour, enseignant de sociologie


Discrimination de Peromyscus leucopus et Peromyscus maniculatus à partir de mesures morphologiques
Ariane Chénard, Camille Brochu, Sophie Martineau et Stéphanie Carmel, étudiantes en techniques de bioécologie, cégep de Saint-Laurent

Au Québec, la souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus) et la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) utilisent le même habitat et sont morphologiquement presque identiques. Le but du projet est de générer un modèle discriminant qui permettrait de distinguer les deux espèces au moyen de paramètres morphologiques. Le poids, la longueur de la queue et de l’oreille seraient les paramètres les plus discriminants indépendamment du sexe, du site et de l’âge. Un dispositif de capture de souris a été installé durant l’été 2017 sur deux sites, soit à Farnham et au Mont-Saint-Bruno. Plusieurs mesures morphologiques ont été prises sur 262 souris et des biopsies cutanées ont été effectuées sur chacune d’elles. Ces échantillons ont fait l’objet d’analyses d’ADN en laboratoire afin d’associer chaque individu à l’espèce correspondante. Les résultats montrent que les mesures les plus discriminantes sont la longueur de l’oreille (P. leucopus : 1,5 ± 0,2 cm; P. maniculatus : 1,8 ± 0,2 cm) et le ratio de la longueur de la queue sur la longueur du corps (P. leucopus : 0,9 ± 0,1 cm; P. maniculatus : 1,0 ± 0,1 cm), avec des valeurs de P<0,001. À la suite d’une analyse discriminante, un modèle d’une exactitude de 85,8 % a été élaboré à partir des variables les plus concluantes, soit la longueur de l’oreille et de la queue, le ratio et la couleur, confirmant en partie l’hypothèse de départ. L’exactitude de l’outil de référence n’est pas optimale, possiblement en raison du faible échantillon de P. maniculatus.

Responsables du projet : Marie-Josée Gauvin et Dominique Dufault, enseignante et enseignant de biologie


Efficacité énergétique dans les pompes centrifuges à débit variable
Jonathan Romero-Vasquez, étudiant en technologie de la maintenance industrielle, cégep du Vieux Montréal
La recherche a consisté à faire varier le débit d’une pompe centrifuge de zéro à 40 gallons par minute. Ce réglage a été réalisé mécaniquement par une vanne de régulation et électriquement par un variateur de vitesse. Lors de chaque variation du débit, la puissance consommée par le système a été relevée par deux analyseurs de puissance. Les courbes obtenues sont universelles pour le système considéré, ce qui nous a permis de faire des simulations au moyen de plusieurs moteurs dont la puissance variait de 5 HP à 100 HP. Ainsi, à partir des courbes expérimentales des relevés effectués et sur la base des données portant sur différents autres moteurs (puissance, coût, génération et rendement, nombre d’heures de fonctionnement, régime de charge, etc.), nous avons simulé les performances énergétiques de plusieurs moteurs et calculé la période de retour sur investissement après l’ajout d’un variateur de vitesse, et ce, pour différents cas de fonctionnement. Les résultats obtenus ont montré qu’aucune règle générale n’aurait pu être utilisée pour évaluer l’effet du temps relatif où la pompe fonctionne en sous-charge, ce qui s’explique par la caractéristique du processus lié à la pompe et par la baisse substantielle du rendement du moteur quand il est fortement sous-chargé. Chacun de ces deux paramètres fait actuellement l’analyse de recherches supplémentaires.

Responsable du projet : Mohamed Benhaddadi, enseignant de génie électrique et chercheur