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Le modèle de formation allemand adapté à la sauce québécoise

 


À gauche, Guy Deschenes, du Cégep de Thetford, et Antoine Marcoux, étudiant en deuxième année en technique de plasturgie. Photo : Radio-Canada/François Therrien
 

Ils n'ont pas encore obtenu leur diplôme, mais ont déjà reçu des dizaines d'offres d'emploi. Un projet-pilote d'apprentissage en milieu de travail lancé il y a trois ans par le Cégep de Thetford, dans Chaudière-Appalaches, donne des résultats probants.

Un texte de Hugo Lavallée, correspondant parlementaire à Québec

« Je trouve que c'est vraiment le fun. Oui, il y a le côté théorique, tu apprends plus dans les livres, mais ensuite tu arrives dans l'entreprise. Tu te fais un réseau, t'apprends à travailler, tu vois vraiment du concret, puis quand tu sors de l'école, tu as déjà des contacts », explique avec enthousiasme Antoine Marcoux.

Inscrit en deuxième année en technique de plasturgie, il effectuait lors de notre rencontre, la semaine dernière, un module d'apprentissage sur le séchage des pièces de plastique dans l'entreprise Plastique Age, à Montréal.

« Souvent, ce n’est pas le professeur qui vous explique, c'est un gars de la shop qui vous explique d’une autre manière, c'est vraiment une vision différente », renchérit son collègue Alpha Kader Draoere, lui aussi en deuxième année.

En 2015, le Cégep de Thetford mettait en place, à la demande du premier ministre, un projet-pilote d'apprentissage en milieu de travail. Que ce soit en recherche et développement, en conception ou en fabrication, les étudiants en plasturgie passent maintenant la moitié de leur temps en classe et l'autre moitié en entreprise.

« On y va graduellement : dès la première session, c’est plus au niveau de l’observation, donc l'enseignant va se déplacer avec de petits groupes d'étudiants en entreprise. Ils vont aller observer. ils apprennent les différents équipements et les différentes techniques aussi », explique la directrice des études au Cégep de Thetford, Marie-Chantal Roussin.

« Ensuite, il y a un peu plus de prise en charge, alors ça va graduellement jusqu'à une autonomie quasi complète », ajoute-t-elle.

L'approche est directement inspirée de ce qu'on appelle le « modèle dual » allemand.

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