Nouvelles

Cégep Beauce-Appalaches - Étienne Groleau critique la raison parodique de la société moderne

Article publié par L'Éclaireurprogrès.ca -Sébastien Roy

L'auteur, Étienne Groleau, a signé quelques dédicaces après le lancement de son livre au Cégep Beauce-Appalaches.
Crédit photo : Gracieuseté

11 avril 2018 - Le philosophe, Étienne Groleau, lance le livre, intitulé: «L’oubli de la vie: critique de la raison parodique» au Cégep Beauce-Appalaches. Il s’est inspiré de sa thèse de doctorat qu’il a simplifié pour la rendre accessible au grand public.

Il s’agit d’un premier ouvrage pour l’enseignant de philosophie du Cégep Beauce-Appalaches de 35 ans. Par le biais de son écrit, celui-ci espère amener le lecteur à s’interroger sur la société et les phénomènes de masse en l’encourageant à remettre les choses en question et en gardant un esprit critique.

M. Groleau y dénonce la société actuelle dans laquelle il estime la rationalité a trop pris le dessus face à l’affectivité. Selon lui, c’est le mécanisme de la parodie, qu’il définit comme étant une imitation de surface qui ne tient pas compte du sens du geste imité, qui en est la cause.

Pour M. Groleau, «la grande parodie moderne» est le relativisme. «Dans le relativisme, tout est vrai en même temps. Toutes les opinions sont bonnes. On ne peut plus distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais, tout étant d’égales vérités d’égale valeur», affirme-t-il.
Il explique que le rejet de la science et des faits, qui est de plus en plus courant de nos jours, est une réponse des sentiments contre une raison déshumanisée. «Peu de choses sont plus dangereuses qu’une affectivité confuse qui accepte de se laisser guider par une rationalité aveugle», avertit-il.

Il en vient à la conclusion que l’humain ne prend plus rien au sérieux, car il n’en voit plus la valeur. «En niant ce qui pourrait donner un sens à notre vie, elle devient facile, mais vide. Il ne reste alors que l’argent qui devient notre seul guide. Le sérieux, ce qui est profond, c’est notre vie intérieure, celle que l’on a oubliée», s’exprime l’enseignant.

Étienne Groleau poursuit son propos jusqu’à une conclusion où il amène quelques pistes de solution concrètes, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé.

«En soins infirmiers, la relation avec le patient est bien plus que rationnelle. On doit soigner son physique, mais aussi tenir compte de son affectivité. En éducation, il faut s’adresser à l’affectivité de nos étudiants et non seulement à leur raison ou leur mémoire. Le philosophe français Alexis de Tocqueville disait que son objectif était de leur donner le goût de l’avenir», conclut-il