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Le DEC qualifiant en soins infirmiers, un plus pour le Québec

Texte de Bernard Tremblay, Président-directeur général de la Fédération des cégeps
Publié par Le Devoir.com

Photo: Michaël Monnier Le Devoir Le DEC en soins infirmiers doit demeurer la porte d’accès à la profession pour assurer aux Québécois le nombre d’infirmières nécessaire au bon fonctionnement de notre système de santé, estime l'auteur.
 

Bernard Tremblay,  Président-directeur général de la Fédération des cégeps

Idées

2 mars 2018- L’organisation des soins dans le système de santé québécois en général et les conditions de travail des infirmières en son sein en particulier font l’objet d’un intense débat public depuis quelques semaines, un débat que la Fédération des cégeps suit avec grande attention.

Or, certaines personnes en provenance du milieu universitaire semblent vouloir profiter de ce débat pour faire avancer leurs propres objectifs, soit celui de rendre le baccalauréat obligatoire pour exercer la profession d’infirmière et de remettre en cause le DEC qualifiant en soins infirmiers, qui est actuellement offert dans 46 des 48 cégeps, donc partout au Québec. C’est ce qui ressort d’une lettre intitulée « La formation infirmière, un aspect évacué du débat », publiée dans Le Devoir du 28 février sous la plume de deux infirmières bachelières affiliées à l’Université de Sherbrooke et à l’Université de Montréal.

Une telle demande n’a rien de nouveau ; elle a elle-même déjà fait objet de débats en 2014, dans la foulée du rapport du Groupe de travail sur la formation de la relève infirmière, auquel siégeait la Fédération des cégeps.

Dans ce contexte, la Fédération des cégeps croit utile de rappeler quelques faits sur la formation de la relève infirmière dans le but de rassurer la population sur la qualité des services qui lui sont donnés dans les différents milieux de la santé et des services sociaux.

D’abord, répétons-le une fois de plus : le fait d’opposer la formation du personnel infirmier d’ici à celle qui est offerte ailleurs, c’est précisément « évacuer du débat » l’existence du cégep et de sa formation collégiale en soins infirmiers, des réalités propres au Québec. Pourquoi établir d’office un parallèle entre nos besoins et ceux d’autres sociétés sans tenir compte des particularités du Québec en matière d’enseignement supérieur ? Les cégeps, qui ont pris le relais des écoles d’infirmières et qui forment depuis 50 ans le personnel infirmier au service de plusieurs générations de Québécoises et de Québécois tout en faisant évoluer la formation, n’ont tout simplement pas à rougir des comparaisons avec la formation offerte dans d’autres pays ou dans d’autres provinces.

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