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La Fédération des cégeps réclame un retour au financement préaustérité

Texte publié par La Presse -Roxanne Ocampo-Picard -La Presse Canadienne

 

La Fédération des cégeps, qui regroupe 48 collèges publics, dit faire face à un nouveau défi: les étudiants qui prolongent leur parcours en s'inscrivant à un nombre moindre de cours par session.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, archives LA PRESSE

Les étudiants qui étirent leur cheminement collégial pesant lourd sur le système, la Fédération des cégeps réclame un financement rétabli à la hauteur qu'il atteignait avant les compressions budgétaires.

Son président-directeur général, Bernard Tremblay, rappelle que les cégeps ont essuyé des coupes de l'ordre de 155 millions de dollars de 2011 à 2016. Seuls 15 millions ont été réalloués depuis, décrie-t-il.

Les cégeps, qui soulignent cette année leur 50e anniversaire, constituent pourtant à ses yeux la réponse aux besoins de main-d'oeuvre qualifiée qui se font grandissants au Québec.

La fédération estime que chaque année, 50 000 étudiants sortent des cégeps, diplôme en poche, prêts à entrer sur le marché du travail ou à poursuivre leurs études à l'université.

M. Tremblay souligne que les cégeps - pour la plupart de «petits établissements» - s'avèrent plus particulièrement fragilisés par l'austérité budgétaire. Si leur offre de cours a été préservée, c'est aux dépens des services aux étudiants.

Alors que le gouvernement dit faire d'un réinvestissement en éducation sa priorité, il espère que «le coeur de la Révolution tranquille» ne sera pas laissé-pour-compte.
La Fédération des cégeps, qui regroupe 48 collèges publics, dit aussi faire face à un nouveau défi: les étudiants qui prolongent leur parcours en s'inscrivant à un nombre moindre de cours par session, mais qui sollicitent tout de même les services comme les bibliothèques, les activités culturelles et le soutien psychosocial.

«Les compressions font très mal dans le réseau collégial. Quand on parle d'une maison d'enseignement qui a 1500 étudiants, leur effet se fait drôlement ressentir, a déploré Bernard Tremblay, en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne. Or, ces petits établissements que sont les cégeps, qui sont répartis sur tout le territoire, c'est ce qui permet au Québec d'avoir le taux de diplomation post-secondaire le plus élevé au Canada.»

Dans le cadre des consultations prébudgétaires 2018-2019, la Fédération des cégeps a revendiqué vendredi un financement bonifié de 140 millions, rappelant entre autres son rôle dans le développement régional et la nécessité d'un certain rattrapage sur le plan des nouvelles technologies.