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Une salle de classe en plein air pour des étudiants du Cégep de Baie-Comeau


Publié par Ici.Radio-Canada

La Rivière au Loup Marin faisait office de salle de classe pour les étudiants. Photo : Radio-Canada/Benoît Jobin


9 septembre 2017 - Un partenariat signé l'an dernier entre Hydro-Québec et le Cégep de Baie-Comeau est devenu concret pour une dizaine d'étudiants, cette semaine. Ils se sont rendus en forêt pour réaménager une passe migratoire et permettre à la ouananiche de remonter la rivière au Loup Marin.

Un texte d'Alix Villeneuve

Les étudiants en technique d'aménagement cynégétique et halieutique ont réparé des installations d’Hydro-Québec. Le saumon pourra maintenant atteindre ses sites de reproduction en amont de la rivière.

Enseigner aux étudiants sur le terrain permet de partager plusieurs connaissances pratiques, affirme l’enseignant Dominic Francœur.
« On leur montre un peu les tâches qu'ils ont à faire, donc c'est certain que pour eux autres, c'est une nouveauté. Ils adorent ça. C'est ce qu'ils viennent chercher dans ce programme-là », explique le professeur.

La fosse est comparée à une sorte « d'escalier pour poissons ». Photo : Radio-Canada/Benoît Jobin

Les onze étudiants et les deux accompagnateurs du cégep ont réalisé la majeure partie des travaux en trois jours.

« Les principaux travaux qu'on a fait, c'était surtout de sécuriser les portes en rajoutant des beams de bois, qu'on a sécurisés avec des boulons et des vis », explique Yan Bonnafous, un des étudiants.

Le partenariat entre le Cégep de Baie-Comeau et Hydro-Québec devrait se poursuivre. Ce sont les étudiants qui viendront dorénavant ouvrir et fermer l’installation chaque année.

« Un escalier à poisson »
La passe migratoire a été élaborée par Hydro-Québec en 1983. C’était dans le cadre d'un programme d'introduction de la ouananiche dans le réservoir aux Outardes 2.
Les installations étaient nécessaires pour permettre aux poissons de contourner une chute, qui leur est infranchissable, explique le conseiller en environnement d’Hydro-Québec, François Lebreux.

« C’est une succession de bassins, disons, un escalier à poissons, qui permet aux ouananiches de monter ça par étapes », François Lebreux.

Les étudiants ont formé plusieurs équipes de trois personnes pour effectuer les travaux. Photo : Radio-Canada/Marlène Joseph-Blais

Finalement, les efforts des étudiants auront été récompensés. Les travaux leur auront permis d'observer quelques poissons dans leur habitat naturel.

"On a eu la chance de voir au moins deux bonnes ouananiches de 45-50 centimètres, de bonnes génitrices. C'est assez impressionnant à voir !"
Yann Bonnafous, étudiant

D'après les informations de Marlène Joseph-Blais