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Slamer pour s'accrocher à l'école à Sherbrooke

De l'écriture dans un cahier Photo : Radio-Canada/Julie Tremblay
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Depuis plusieurs années, le slam fait une différence dans le parcours scolaire de William Longpré, un étudiant du Cégep de Sherbrooke qui souhaite maintenant voir d'autres élèves l'imiter.

« Si j'ai une présentation orale à faire, je vais être beaucoup plus prêt que si je n'avais pas fait de slam », explique celui qui est devenu l'un des ambassadeurs du concours Accroche-toi au slam pour la persévérance scolaire.

William Longpré, l'un des ambassadeurs du concours Accroche-toi au slam pour la persévérance scolaire, à Sherbrooke Photo : Radio-Canada

7 septembre 2017 - Ici-Radio-Canada -  Le concours, lancé de concert par le projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie (projet PRÉE) et le Slam du Tremplin, au centre-ville de Sherbrooke, s'adresse aux jeunes de 12 à 20 ans qui fréquentent un établissement scolaire public ou privé des secteurs francophone et anglophone de l'Estrie. Il vise à permettre aux participants d'exprimer ce qui les aide à poursuivre leurs études et à mener à bien leur combat pour la réussite scolaire.

"Ça ne coûte absolument rien. Quelques heures dans le sous-sol avec une veilleuse comme j'ai fait. J'écris, j'écris, j'écris... Je monte et je montre à ma mère. Je lui fais. Elle me dit : ''Hey William, c'est super!''"
William Longpré

L'étudiant en technologie de systèmes ordinés au Cégep de Sherbrooke s'est tourné vers le slam en deuxième secondaire, après avoir dû abandonner le tennis.
« Ça fait depuis que David Goudreault est venu dans ma classe que je m'intéresse au slam, explique-t-il. J'écris du slam un peu chaque semaine, chaque mois. C'est comme ça que j'ai fait un peu de concours et plusieurs événements. »
Comme lui, d'autres jeunes sont invités à s'initier au slam tout en s'accrochant à l'école. « Il y a beaucoup de chemin qui a été fait dans les 10 dernières années, mais ça demeure un gros enjeu, au niveau du décrochage, mais aussi du taux de qualification pour s'assurer une première diplomation et une qualification pour leur assurer le meilleur avenir possible », note la responsable des communications pour le projet PRÉE, Élaine Charest.

"Le slam c'est un combat de mot. C'est né de ça. On sait que pour beaucoup de jeunes, ils doivent travailler vraiment fort tous les jours dans leur parcours scolaire pour exprimer un peu ce qui les motive à rester à l'école."
Élaine Charest, responsable des communications pour le projet PRÉE

 

Des mentors
Des slameurs et des slameuses du Slam du Tremplin seront également mis à contribution et agiront en tant que mentors dans les classes. « Il y en a qui sont gênés et c'est un défi de se dégêner. Il y en a d'autres pour qui c'est naturel de performer alors là, l'idée, c'est d'approcher la littérature dans ce cas-là », mentionne le slamestre Frank Poule.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 1er décembre. Les slams gagnants seront enregistrés en studio, présentés devant public et sur les ondes d'ICI Radio-Canada, en Estrie.

« Ça permet à la fois d'écrire quelque chose qui t'appartient, d'y mettre tes émotions, tes espoirs, souligne Frank Poule. C'est vraiment ça, cette forme d'expression. On est dans le français, mais dans un français très proche du coeur. »