Le Cégep de Sainte-Foy contribue à une percée internationale en recherche sur l’apprentissage par simulation

Le Centre S, le centre de simulation d’immersion clinique du Cégep de Sainte-Foy

Québec, le 24 avril 2017 (en collaboration avec le Cégep de Sherbrooke) - Le Cégep de Sainte-Foy est fier de mettre en lumière les résultats d’une recherche, à laquelle il a pris part les trois dernières années, qui démontre plus amplement les bénéfices de l’apprentissage par simulation dans le processus d’acquisition de connaissances. Dirigé par le Cégep de Sherbrooke et en collaboration avec le Cégep de Sainte-Foy, ce projet de recherche vient ainsi confirmer ce que l’on percevait depuis l’inauguration en novembre 2016 du Centre S, le centre de simulation d’immersion clinique du Cégep de Sainte-Foy destiné à l’enseignement, au transfert d’expertise et à la recherche dans plusieurs de ses programmes de la santé et prochainement dans certains programmes de Techniques humaines.
Sur la scène internationale, c’est la première fois qu’un projet de recherche pousse aussi loin et avec un instrument de mesure aussi novateur l’étude de la performance de l’apprentissage par simulation, ce qui en fait une percée majeure qui influencera les pratiques d’enseignement dans le monde entier. Rappelons que l’apprentissage assisté par mannequins simulateurs haute-fidélité au Cégep de Sainte-Foy permet aux étudiants de parfaire leurs techniques et maintenant leurs connaissances par l’entremise d’équipements ultrasophistiqués reproduisant la réalité et l’environnement des unités de soins en milieu hospitalier.

La genèse du projet de recherche
Afin de mesurer les bienfaits de l’apprentissage par simulation sur le processus d’acquisition des connaissances, Bruno Pilote, professeur en Soins infirmiers et chercheur au Cégep de Sainte-Foy, et Ivan L. Simoneau, professeur en Soins infirmiers et chercheur au Cégep de Sherbrooke à l’origine du projet, ont développé un projet de recherche multicentrique. Cette recherche s’est faite en collaboration avec Gilles Raîche, professeur au Département d’éducation et pédagogie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Christophe Chénier, chargé de cours à l’UQAM et candidat au doctorat. Le projet s’est appuyé sur le modèle de RASCH, un procédé d'analyse de données statistiques contemporain pour élaborer deux versions d’un questionnaire de type parallèle et équivalent portant sur les connaissances en cardiologie. Suivant cette formule, deux questionnaires à choix de réponses ont donc été mis au point et appliqués en condition de prétest et de post-test, afin de récolter des données.

Pour élaborer ces questionnaires, il a d’abord fallu trouver un thème commun à tous les étudiants en Soins infirmiers, soit les connaissances de base en cardiologie, un sujet incontournable à maîtriser avant l’entrée sur le marché du travail et présenté à la deuxième année du programme. Une période de mise à l’essai des questionnaires a été réalisée avec la participation de 409 sujets répartis à travers 13 cégeps de la province, afin de voir comment se comportaient les tests. Il fallait d’emblée s’assurer de la qualité dans les réponses à chacune des questions du questionnaire afin de pouvoir mesurer adéquatement les écarts entre le prétest et le post-test.

Les résultats
Les questionnaires ont ensuite été présentés à 177 étudiants de 3e année en Soins infirmiers, qui ont tous préalablement acquis les connaissances en cardiologie enseignées en 2e année du programme. Deux groupes ont été constitués afin de colliger des données quantitatives. Le groupe contrôle était composé de 84 sujets provenant de six cégeps qui ont suivi leurs cours sans l’apport de l’apprentissage par simulation pour ce domaine de connaissance. Le groupe expérimental, pour sa part, réunissait 93 sujets provenant des cégeps de Sainte-Foy et de Sherbrooke qui ont expérimenté l’apprentissage par simulation, plus spécifiquement quatre enseignements de simulation d’une durée de deux heures chacun. Les résultats des questionnaires ont révélé des différences significatives entre les deux groupes au post-test. En effet, les étudiants du groupe expérimental, qui ont effectué leurs apprentissages par simulation, ont réalisé une performance au post-test supérieure de 29 % à la performance des étudiants du groupe contrôle, ce qui montre bien leur niveau de connaissances plus élevé. De plus, les étudiants du groupe expérimental ont eu, en moyenne, une augmentation trois fois plus importante que celle des étudiants du groupe contrôle de leur niveau de connaissances en cardiologie.
Le projet de recherche des chercheurs Bruno Pilote (Cégep de Sainte-Foy) et Ivan L. Simoneau (Cégep de Sherbrooke) portant sur la performance de la simulation dans le processus d’acquisition des connaissances changera probablement les façons de faire des enseignants aux quatre coins de la planète. Source : Cégep de Sherbrooke

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