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Vers un laissez-passer universel au Cégep Garneau


La direction compte obtenir l'appui des étudiants pour implanter un système de laissez-passer universel pour la prochaine rentrée, en août.
Photothèque Le Soleil, Erick Labbé

Patricia Cloutier

Le Soleil

(Québec) Article publié par Le Soleil -  L'autobus est le moyen de transport privilégié des étudiants du Cégep Garneau. C'est pourquoi la direction compte obtenir leur appui pour implanter un système de laissez-passer universel pour la prochaine rentrée, en août.

Denise Trudeau, directrice générale du Cégep Garneau, soutient que les initiatives vertes se multiplient depuis au moins une décennie à Garneau. C'est pourquoi la direction a décidé de mettre sur pied un plan de mobilité durable. «Ces étudiants-là m'ont influencée pour qu'on prenne concrètement un virage durable en matière de transport», explique-t-elle.

Un vaste sondage sur les habitudes des étudiants et des employés du cégep a été mené à l'automne. On y apprend que 36 % des déplacements des étudiants se font en autobus, contre 23 % en automobile, comme conducteur. 

Chez les employés, seulement 5 % utilisent régulièrement l'autobus. Mme Trudeau souhaite que ceux-ci fassent davantage de covoiturage, car la direction du cégep n'a pas l'intention d'agrandir son stationnement de 1000 cases. 

La majorité des étudiants sondés sont d'accord avec le principe d'implanter un laissez-passer universel (LPU) pour les autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC). Par contre, 50 % de ceux qui utilisent leur voiture sont récalcitrants. «Il y en a qui ne veulent rien savoir», admet la directrice. 

Tout de même, Mme Trudeau croit que, globalement, les chiffres du sondage montrent que les étudiants sont prêts à faire un pas vers le transport durable. Une consultation plus précise sur le laissez-passer universel devrait avoir lieu en mars ou en avril, en collaboration avec les associations étudiantes. 

Implantation en août
La direction aimerait prendre une décision sur le LPU avant la fin de l'année scolaire, pour une implantation en août. «C'est notre objectif», soumet Mme Trudeau. 
Il n'a pas été possible lundi de savoir combien coûterait l'implantation d'un laissez-passer universel pour les étudiants. Les études d'impact et les différents scénarios sont encore sur la table à dessin au RTC, indique Mme Trudeau.

À Sherbrooke et à Ottawa, villes où un tel laissez-passer existe, tous les étudiants paient un certain montant chaque session et peuvent en retour prendre l'autobus gratuitement. 

Malgré quelques tentatives, une telle mesure n'a jamais vu le jour à Québec. «On est le point de départ. Mais si tous les étudiants des autres cégeps et de l'Université Laval en profitent un jour, on en serait très heureux», soutient Mme Trudeau.