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Journée de réflexion - Faut-il une loi sur les violences sexuelles?

Publié le 14 février 2017 -- Louis Martineau | TVA Nouvelles ---La ministre de l'Enseignement supérieur Hélène David a participé mardi à une journée de réflexion sur les violences sexuelles au cégep de Chicoutimi.

Cette rencontre est une initiative de Québec, lancée dans la foulée des agressions sexuelles rapportées à l'université Laval et les problèmes qui ont émergé en marge des initiations universitaires et collégiales cet automne.
D’autres consultations du même genre se tiendront jusqu’en mars. L'idée est d'adopter une loi-cadre qui obligerait les cégeps et les universités à se doter d'une politique pour prévenir et contrer les violences sexuelles.

Au cours de cette rencontre, il a été question de l'importance pour les établissements de se doter d'un processus de traitement des plaintes, de nommer des personnes ressources pour s'occuper de ces problèmes et d’un meilleur encadrement des initiations scolaires. Les experts disent que les victimes seront plus portées à dénoncer, si les mesures implantées leur semblent crédibles.

Un cadre du cégep de Chicoutimi a toutefois souligné à la ministre que les pouvoirs des établissements sont limités, lorsque les initiations se produisent à l'extérieur de la propriété du cégep.

«Une initiation, ça se passe rarement à 8 heures du matin. Ça se passe à 10 heures et demie, 11 heures», a affirmé Marc Gagnon, directeur des services aux étudiants au cégep de Chicoutimi.

Une telle loi existe déjà aux États-Unis. Les universités ont l'obligation légale d'offrir des services aux victimes. Il y a même des établissements qui offrent des services de raccompagnement, et des téléphones d'urgence sur les campus pour ceux qui ont besoin d'aide rapidement.

«On change la culture. On ne dit pas prend ton numéro, va voir à tel bureau parce que dans les quelques 100 mètres à parcourir, la personne peut changer d'idée», illustre la ministre de l'Enseignement Hélène David

Il a aussi été question de l'importance de former les jeunes pour identifier les violences à caractère sexuel.

La ministre David souhaiterait adopter cette nouvelle loi le plus rapidement possible.