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« Ni viande ni objet » du Cégep de Sherbrooke fait du chemin


L'une des affiches de la campagne « Ni viande ni objet », lancée au Cégep de Sherbrooke à l'automne dernier Photo : Radio-Canada

14 février 2017 - Article publié par Ici-Radio-Canada /Estrie - La campagne « Ni viande ni objet » lancée en septembre dernier au Cégep de Sherbrooke sera reprise par 11 autres établissements. Les cégeps du Québec ont annoncé lundi vouloir faire front commun contre les violences sexuelles.

La campagne de sensibilisation du Cégep de Sherbrooke, entièrement conçue par des étudiants, vise à « marquer l’imaginaire », affirme d’emblée son coordonnateur, Alexandre Blanchette.

« Ça vient un peu d’une réalité que les gens peuvent vivre au quotidien. Des fois, on se sent un peu instrumentalisé. On a l’impression que notre corps est un objet dans nos interactions, nos relations, les milieux de travail et autres. C’est ce qui est ressorti assez fort [de nos discussions avec les étudiants] », rapporte-t-il.

C’est un slogan peut-être peu commun, mais qui vient avec une problématique qui frappe.
Alexandre Blanchette

Mais la campagne est loin de s’arrêter aux slogans. Des ateliers, notamment, ont été organisés dans les cours, et des cours d'autodéfense ont été offerts aux étudiants. Le but est aussi d’amorcer une discussion.

« C’est la porte d’entrée pour que les gens puissent réfléchir à ça, pour que nous, on puisse promouvoir des comportements adéquats. Le respect, le consentement dans le couple, dans les relations.


Une affiche de la campagne contre les violences sexuelles au Cégep de Sherbrooke, « Ni viande ni objet » Photo : Courtoisie

Faire connaître les ressources
Une fois la communauté étudiante sensibilisée, il faut que les victimes puissent se diriger vers les ressources adéquates.
« Il y a beaucoup de ressources dans le milieu communautaire, dans le réseau de la santé, mais les gens ne les connaissent pas. C’est l’objectif premier », souligne le coordonnateur.