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DIX QUESTIONS: Michel Rouleau, directeur du cégep de Terrebonne

Jean-Marc Gilbert - La Revue -
Mardi 31 janvier 2017

S'il passe le plus clair de ses journées à participer à différentes réunions, Michel Rouleau adore circuler dans le collège pour discuter, sur le terrain, avec les étudiants et le personnel. (Photo : Courtoisie)

Résumez en quoi consiste le travail de directeur général d'un cégep.

Dans le contexte du Cégep régional de Lanaudière, j’occupe un double rôle. Je suis le directeur des études, responsable de la qualité de l’enseignement. Je suis aussi directeur des affaires administratives, responsable des budgets et des ressources matérielles. Dans notre jargon, je suis le directeur du collège constituant de Terrebonne. J’assume ces responsabilités en collaboration avec une équipe de direction de grande qualité.

Comment le fait d'être directeur d'un des collèges constituants du Cégep régional de Lanaudière affecte votre travail au quotidien?

Mes journées se résument à un mot : «réunions». J’ai plusieurs rencontres où nous parlons des services aux étudiants, tant sur les plans pédagogique, sportif ou socioculturel. Je peux avoir des réunions en petits groupes pour choisir des approches technopédagogiques ou pour prévoir des investissements. Mais ma plus grande satisfaction est de circuler dans le collège pour rencontrer les étudiants et le personnel sur le terrain pour discuter avec eux.

Vous avez passé plusieurs années à l'Institut Teccart avant de faire le saut en santé et sécurité du travail chez Préventex, pour finalement revenir à l'éducation collégiale en 2009. Ce monde vous manquait-il?

Absolument! J’ai passé 26 années à travailler avec des étudiants et du personnel dédié à la formation. Après avoir enseigné plus de 15 ans, je me suis consacré par la suite à des tâches administratives. Mon passage en santé et sécurité m’a permis d’ajouter cette importante valeur à mon parcours professionnel.

Comment s'est effectuée la transition entre le poste de directeur de la formation continue et celui de directeur de cégep de Terrebonne?

Lorsque je suis arrivé en 2009 comme directeur de la formation continue, j’étais en terrain connu. Je possédais une solide expérience et mon apprentissage a été facilité par la collaboration d’une équipe experte. Après quatre ans à la formation continue, l’opportunité s’est présentée et j’ai obtenu le poste dans un collège dont je connaissais la culture et les modes de fonctionnement.

En 2013, vous êtes arrivé comme directeur à Terrebonne  avec l'objectif de mieux faire connaître l'offre du collège constituant de Terrebonne. Quatre ans plus tard, pouvez-vous dire mission accomplie?

Oui, mais il reste encore des services à faire connaître. Nous pouvons constater par l’augmentation des visites et la réponse de la population moulinoise que nous sommes sur la bonne voie. Étant moi-même installé à Terrebonne avec ma famille, le défi de visibilité me stimule grandement. C’est un collège tout neuf, en croissance et nous avons des programmes qui fonctionnent très bien et qui répondent aux attentes. De plus, les services de transport en commun progressent, ce qui assure une amélioration de la fréquentation scolaire.

Les dernières années ont été marquées par les compressions dans le monde collégial. Comment êtes-vous parvenu à boucler les budgets tout en continuant d'offrir de bons services aux étudiants?

Nous avons abordé l’exercice financier avec beaucoup de créativité. Par exemple, nous avons analysé tous les secteurs d’activité en protégeant les priorités de sécurité et de qualité de l’enseignement. De plus, nous avons exercé un contrôle sur certaines dépenses au quotidien et reporté d’autres dépenses. Nous avons transformé quelques activités pour les amener à s’autofinancer. Malheureusement, nous avons dû prendre des décisions douloureuses en ne renouvelant pas des contrats d’employés à temps partiel et le non-remplacement d’un départ à la retraite d’un cadre. 

En 2018, le cégep de Terrebonne fêtera ses 20 ans d'existence. Planifiez-vous célébrer cet anniversaire en grand?

Certainement! Nous aurons des événements intra-muros, mais nous allons lancer une série d’activités pour le grand public. Nous prévoyons des présentations de projets étudiants et des expositions, dont une portera sur la croissance du cégep à Terrebonne et l’impact sur la communauté. Nous soulignerons le parcours type de finissants du collège. La fondation du collège et l’association étudiante auront un rôle de premier plan lors des festivités.

Parallèlement à votre carrière professionnelle, vous avez fondé Québec Cichlidés en 2002. D'où vous vient cette passion pour le monde aquatique?

Quand j’étais jeune, nous avions des animaux à la maison, mais la transformation d’un biotope marin m’a toujours fasciné. En faisant mes études en administration des affaires, je devais simuler le démarrage d’une entreprise. Cette fiction s’est transformée en réalité lorsque j’ai déposé le projet et que ma famille a pris conscience des possibilités de réussite. Mon épouse et mon garçon ont pris en charge le projet et transformé cette passion en entreprise réelle qui importe, reproduit et vend des cichlidés africains et des produits connexes d’aquariophilie.

Vous avez vous-même passé plusieurs années sur les bancs d'école en complétant un baccalauréat, une maîtrise et deux certificats. Quels sont vos meilleurs souvenirs comme étudiant?

Pour moi, l’école n’a jamais été un fardeau. J’étais curieux et je me permettais régulièrement de réfléchir sur les différents contextes d’apprentissage. J’aimais beaucoup les travaux d’équipe où nous pouvions échanger sur la politique ou sur les nouvelles technologies. Mes études universitaires ont été faites en cours du soir et du samedi. Alors, je me souviens des moments où l’appui et l’encouragement de mon épouse et de mes enfants me poussaient à la réussite.

À l'extérieur du boulot, que faites-vous de vos temps libres?

J’ai des activités familiales très riches où je m’adonne à la cuisine. On dit de moi que je suis un cuisinier hors pair. La musique a toujours fait partie de ma vie. Je lis des autobiographies, des partitions de pièces classiques ou de musique progressive et je joue un peu du piano. Mon épouse et moi allons à New York environ trois fois par année. C’est un milieu culturel sans limites qui nous stimule à faire mieux, à faire plus. Finalement, je passe des heures de plaisir à épauler mon garçon dans son projet d’entreprise et mes deux grandes filles dans leurs projets multiples. Nous sommes également grands-parents, ce qui occupe une partie des temps libres.