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Printemps 2017 - La FNEEQ prépare un Sommet sur l’enseignement supérieur


27 août 2016 | Pierre Vallée - Collaboration spéciale | Le Devoir.com

S’il est trop tôt pour connaître les détails du contenu abordé lors de ce prochain Sommet sur l’enseignement supérieur, un thème majeur, entre autres, semble ressortir : l’utilité de l’enseignement supérieur au Québec.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Ce texte fait partie d'un cahier spécial.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), affiliée à la CSN, prépare un Sommet sur l’enseignement supérieur pour le printemps 2017. Pourquoi organiser pareil événement maintenant, d’autant plus que l’ancien gouvernement Marois se soit livré à l’exercice en février 2013 ? Et en quoi sera-t-il différent du précédent ?

« L’idée de tenir un nouveau Sommet sur l’enseignement supérieur vient de nos membres, explique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ. Depuis quelque temps, nos membres ont organisé des ateliers et même des rencontres régionales sur le sujet. Il est ressorti de ces réunions un désir de la part de nos membres de poursuivre la discussion sur l’enseignement supérieur. D’où la demande de leur part d’organiser un Sommet sur le sujet. »

C’est aussi que le Sommet de février 2013 du gouvernement Marois n’a pas entièrement satisfait les membres de la FNEEQ, d’une part, mais aussi une bonne partie du milieu syndical lié à l’éducation, d’autre part. « Le dernier Sommet a été très formaté et encadré par le gouvernement, notamment au chapitre des sujets de discussion. Par exemple, la gratuité scolaire, pourtant une revendication au coeur du Printemps érable, a été écartée d’emblée par le gouvernement. Nous aurions aimé au moins que la question soit étudiée. De plus, nous croyons que la portée de la réflexion sur l’enseignement supérieur aurait dû aller plus loin. Et bien que ce Sommet ait accouché de cinq chantiers à mettre en oeuvre, nos membres ont eu l’impression d’avoir été laissés sur leur faim. »

Autre raison pour tenir un nouveau sommet : le nombre de personnes qui se sont succédé au portefeuille de l’éducation depuis la tenue du dernier Sommet. « Avec un tel va-et-vient, on peut se demander si le gouvernement actuel a une véritable vision d’ensemble de ce que doit être l’enseignement supérieur au Québec. » Sans compter que Caroline Senneville croit le moment venu au Québec pour amorcer une telle réflexion. « On a vu ces deux dernières années un regain d’intérêt de la part de la population en ce qui concerne l’éducation au Québec. Et la société civile s’est même mobilisée pour soutenir l’école publique. »

Pas seule

Bien que la FNEEQ ait répondu à l’appel de ses membres et qu’elle se soit portée volontaire pour l’organisation de ce nouveau Sommet, elle ne fait pas cavalier seul. « Nous travaillons de concert avec l’ensemble du monde syndical de l’éducation, pas seulement celui des enseignants, mais aussi celui des employés de soutien, tout comme nous travaillons avec l’ensemble des groupes étudiants. »

Et le gouvernement dans tout cela ? « Nous n’avons pas encore pris de décision quant à la présence du gouvernement. À ce sujet, il y a présentement deux écoles de pensée. La première serait d’inviter le gouvernement uniquement en tant qu’observateur, la seconde serait d’en faire un partenaire du Sommet. Mais dans un cas comme dans l’autre, il n’est pas question que ce Sommet se déroule sous le contrôle du gouvernement. »

Un vaste chantier

S’il est trop tôt pour connaître les détails du contenu qui sera abordé lors de ce prochain Sommet sur l’enseignement supérieur, un thème majeur semble ressortir. « S’il y a un thème qui pourrait chapeauter l’ensemble des activités et des contenus de ce sommet, je le résumerais ainsi : “ À quoi ça sert l’enseignement supérieur au Québec ? En a-t-on une idée claire ? La société québécoise a-t-elle une vision d’ensemble de ce qu’est et pourrait être l’enseignement supérieur au Québec ? ” »

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