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Le Conseil supérieur de l’éducation pourrait disparaître

13 juillet 2016 |Jessica Nadeau | article publié par Le Devoir -

La ministre Hélène David ne veut pas s’avancer quant à l’abolition ou non du Conseil supérieur de l’éducation puisque rien n’est encore décidé.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Québec songe à abolir le Conseil supérieur de l’éducation, un organisme qui présente des avis indépendants depuis plus d’un demi-siècle. La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, confirme être « en questionnement » sur l’avenir de l’organisme et avoir mandaté des experts pour évaluer la question.

Lundi, la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, annonçait son intention de créer trois nouvelles structures pour « assurer la réflexion et la collaboration entre les réseaux collégial et universitaire ». Quelques semaines plus tôt, son collègue ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, lançait l’idée d’un nouvel Institut d’excellence en éducation.

Dans la foulée de ces annonces, Québec veut s’assurer qu’il n’y a pas de dédoublements avec le Conseil supérieur de l’éducation, qui étudie toutes les questions en lien avec l’éducation, du primaire à l’université.

« Je ne veux pas qu’il y ait de redondances, je ne veux pas qu’on paye à deux endroits différents des choses qui seraient essentiellement les mêmes, mais on peut certainement travailler en complémentarité et on va voir avec eux comment on peut organiser les choses de la meilleure façon possible, affirme la ministre en entrevue. Tout ce monde-là est nommé par le gouvernement, alors il va falloir avoir une cohérence. Et cette cohérence, c’est d’avoir les meilleurs experts au meilleur endroit possible pour le bien de nos réseaux avant tout. »

Expertise

La ministre ne veut pas s’avancer quant à l’abolition ou non du Conseil supérieur de l’éducation puisque rien n’est encore décidé. Mais elle laisse clairement entendre que les ressources du Conseil pourraient être transférées dans les nouvelles structures créées par Québec.

« Je ne peux pas parler au nom de mon collègue [Sébastien Proulx], je ne veux rien présumer de ses conclusions et de ses réflexions à lui, mais je sais qu’il est en réflexion, mais il n’est pas question, au niveau collégial et universitaire, de perdre de l’expertise. C’est plutôt de mettre cette expertise au meilleur endroit, dans le lieu le plus pertinent », répète-t-elle.

Et le lieu le plus pertinent, ce sera aux experts de le déterminer, précise la ministre. Cette dernière a mandaté deux experts, Claude Corbo et Guy Demers, pour reprendre leurs travaux sur la création d’un Conseil des collèges, d’un Conseil des universités et d’une Commission mixte de l’enseignement collégial et universitaire. Ces derniers ont également la tâche d’arrimer les nouvelles structures à celles déjà existantes. « C’est une des questions qu’on a posées à messieurs Corbo et Demers, donc ils vont les rencontrer [les gens du Conseil supérieur de l’éducation], ils vont faire des recommandations et la ministre, avec son équipe, regardera à la fois les avis des experts et ce qui fait consensus », ajoute Mme David.

Réflexion au quotidien

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