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Lutte contre la radicalisation: les cégeps irrités par le plan de Québec

Article publié dans La Presse.ca , le 28 août 2015 / Louise Leduc /

 

Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, entend présenter un mémoire aux auditions sur le projet de loi 59, qui se tiendront dans quelques semaines. (PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE)

La Fédération des cégeps se dit insultée que le gouvernement Couillard, dans son plan de lutte contre la radicalisation, se donne un pouvoir d'enquête et de sanction envers toute école - y compris un cégep - où seraient propagés des propos haineux ou qui serait le théâtre de comportements inquiétants.

«Nous, on se pose encore des questions sur la meilleure façon de contrer la radicalisation. Si le ministre [de l'Éducation], lui, sait quoi faire, qu'il nous le donne, le guide!», lance en entrevue avec La Presse Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, qui entend bien présenter un mémoire aux auditions sur le projet de loi 59, qui se tiendront dans quelques semaines.

La question de la radicalisation se pose avec une acuité particulière dans les cégeps depuis quelques mois. Cet hiver et ce printemps, deux jeunes qui fréquentaient le collège de Maisonneuve ont été arrêtés, tandis que quatre autres ont bel et bien mis le cap sur la Syrie.

Il y a aussi eu cette controverse autour des locaux loués à Adil Charkaoui, qui a menacé le collège de Maisonneuve de poursuites quand le cégep a envisagé de mettre fin au contrat signé avec lui.

Dans la mesure où les cégeps se sont de tout temps ouverts à la communauté, à qui peut-on louer des locaux sans crainte? Qui risque de propager un discours haineux? Ne risque-t-on pas des poursuites si l'on refuse de louer des locaux aux uns mais pas aux autres? Ces questions donnent de sérieux maux de tête aux contentieux des cégeps.

La réponse appropriée est d'autant moins claire que les personnes qui demandent à louer des locaux ne se présentent pas toujours sous leur vrai jour, mais se décrivent parfois «comme des personnes qui viennent donner des cours de yoga ou d'impôts», relève M. Tremblay.

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