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CSQ - Le gouvernement fait fausse route, selon Louise Chabot


22 août 2015 |Le Devoir.com -  Marie-Hélène Alarie - Collaboratrice | Éducation

Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec
Photo: CSQ Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec
Ce texte fait partie d'un cahier spécial.

Ne jamais perdre de vue que l’école est un investissement plutôt qu’une dépense, c’est s’assurer d’avoir un système d’éducation sain et dynamique. Ce n’est pas une utopie de penser que l’on peut améliorer le milieu à tous les niveaux avec des programmes qui garantissent le succès des élèves.

On fêtait récemment le cinquantième anniversaire du rapport Parent, qui a donné lieu à une réforme majeure du système d’éducation avec, dans la foulée, la création du ministère de l’Éducation. Selon Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec, il est minuit moins cinq avant que les acquis des cinquante dernières années ne nous échappent. Il faut prendre un virage, et le prendre rapidement.

Louise Chabot juge la situation critique : « Actuellement, il n’y a pas d’écoute du côté du gouvernement. Sous le règne du ministre Bolduc, on avait encore des pistes de solutions et on nous disait ne pas pouvoir envisager de vastes réformes en éducation sans que les acteurs du milieu soient consultés, se rappelle Louise Chabot, qui ajoute qu’aujourd’hui l’éducation est une dépense qu’on peut compresser comme n’importe quelle autre. »

Que doit-on faire ?

« Il faudrait d’abord s’assurer d’avoir une véritable politique de persévérance scolaire pour contrer le décrochage. » C’est la priorité aux niveaux primaire et secondaire, et les services professionnels sont au coeur de la réussite scolaire. Pourtant, « le gouvernement n’a présenté aucun projet à ce sujet. L’égalité des chances, c’est la valeur forte de notre système d’éducation et, pour réduire les écarts qui existent encore, il faut des moyens et une vision ». Louise Chabot considère qu’un taux d’investissement de 3,5 % serait nécessaire en éducation alors qu’aujourd’hui on est presque face à un gel avec 0,2 % : « Ça peut sembler utopique, mais c’est ça la solution, il faut financer adéquatement le système d’éducation. » Quand on tarde à aider les élèves aux prises avec des difficultés d’apprentissage, ceux-ci arrivent au cégep avec des besoins particuliers, et la structure du collégial n’est pas conçue pour eux.

 

Avec la décroissance de certaines régions, l’avenir des cégeps est lui aussi menacé : « On propose de valoriser la formation technique, car ce parcours permet l’accès à la diplomation et à une formation qualifiante », nous dit Louise Chabot, tout en insistant pour que la formation générale soit obligatoire et qu’on en maintienne l’intégralité.
 

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