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Katherine Girard, enseignante au Cégep de Drummondville, offre un vibrant témoignage


Elle publie un livre troublant sur la dure réalité d’un avortement tardif

Le jeudi 11 juin 2015 – Une enseignante du Département de littérature et communication du Cégep de Drummondville, Katherine Girard, a lancé, il y a quelques semaines, un récit intitulé «L’Enfant d’avril», un vibrant témoignage dont la préface est signée par Pierre Lavoie.

Katherine Girard, enseignante au Département de littérature et communication du Cégep de Drummondville, a accepté de mettre en mots le moment le plus difficile de sa vie. (Photo : Service des communications, Cégep de Drummondville)

Ce récit, publié aux éditions JCL (collection Témoignage), se penche sur la triste réalité des maladies héréditaires récessives et les conséquences extrêmement graves et déchirantes qu’elles entraînent immanquablement.

Katherine Girard raconte, dans ce livre difficile et poignant, la décision impensable et improbable qu’elle et son conjoint Dave ont eu à prendre, celle de vivre un avortement provoqué à plus de 20 semaines de grossesse.

C’est assez rapidement que le couple, déjà parent d’une fillette, a su que quelque chose clochait dans les données médicales liées à la grossesse de Katherine. C’est une amniocentèse qui permettra aux médecins de poser un diagnostic final : le fœtus est atteint de tyrosinémie. Le choc est brutal, d’autant plus que Katherine et Dave constatent alors qu’ils sont en quelque sorte responsables de ce grand malheur.

Tous deux originaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ils apprennent qu’ils sont chacun porteur du gène de cette maladie rare, faisant partie des cinq maladies génétiques avec lesquelles cette région du Québec est aux prises. Ces maladies héréditaires récessives sont les suivantes : l’acidose lactique, l’ataxie de Charlevoix-Saguenay, la fibrose kystique, la neuropathie sensitivo-motrice et la tyrosinémie.

Le diagnostic tombé, les lendemains sont encore plus difficiles. Manque criant d’information, isolement, honte, souffrance, incompréhension, culpabilité, colère… le couple devra faire face à la pire décision qui soit.

Katherine Girard souhaite que son récit puisse venir en aide aux autres, et c’est la raison pour laquelle elle a persévéré dans l’écriture : «Personne ne devrait avoir à affronter une situation semblable à celle que j’ai vécue. […] Je veux donc sensibiliser les gens aux maladies héréditaires récessives présentes au sein de la population du Saguenay-Lac- Saint-Jean et à l’importance du dépistage génétique précoce».

C’est un récit touchant, troublant que nous livre la jeune enseignante, aujourd’hui maman d’une deuxième fille qui a été épargnée par la maladie. C’est un livre qui informe, qui évite les détours, qui dit les vraies choses, qui met en lumière certains tabous dont il faut absolument parler.

Les mots de l’auteure sont forts, percutants, s’alignent pour dénoncer, pour confronter, pour supplier la vie de ne pas être ce qu’elle est parfois. Les mots s’alignent, enfin, pour comprendre et pour tenter de survivre à cette blessure à jamais ouverte. Ce sont des mots douloureux, qui se butent à l’impuissance, qui cognent et assomment, qui raisonnent et résonnent : «Le plus difficile, c’est de passer devant la salle d’attente gorgée de femmes enflées de vie et de bonheur, alors que dans son propre utérus flotte un bébé mort».

Katherine Girard a lancé son livre il y a quelques semaines. Déjà, les tribunes s’arrachent sa présence. L’argent amassé avec la vente de ce livre sera entièrement versé à la Corporation de recherche et d’action sur les maladies héréditaires (CORAMH).

À propos du Cégep de Drummondville
Le Cégep de Drummondville offre de la formation initiale à plus de 2300 étudiants inscrits dans sept programmes préuniversitaires et douze programmes techniques menant à l'obtention d’un diplôme d'études collégiales. Le secteur de la formation continue propose par ailleurs une quinzaine d’attestations d'études collégiales visant la réinsertion professionnelle à plus de 250 étudiants. Véritable milieu de vie, le collège se veut à l’image de sa communauté : dynamique et résolument tourné vers l’avenir.

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Source : Émilie Jutras, conseillère en communication Service des communications

Cégep de Drummondville 819.478.4671, poste téléphonique 4554 emilie.jutras@cegepdrummond.ca