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Association pour la recherche au collégial - Dévoilement des finalistes des prix étudiants de l'ARC édition 2014-2015

Le  11 mai 2015 -  L'Association pour la recherche au collégial (ARC) est fière de dévoiler les noms des finalistes de l'édition 2014-2015 de son concours des Prix étudiants. Ces personnes présenteront les fruits de leur recherche lors du colloque tenu par l'Association dans le cadre du 83e Congrès de l'Acfas, le 27 mai prochain, à Rimouski. Il s'agit de Carol-Anne Villeneuve, étudiante en techniques de bioécologie au cégep de Saint-Laurent; Geneviève Boudreau, Audrey Bourgeois et Pascale Cyr, toutes trois étudiantes en sciences de la nature au cégep de la Gaspésie et des Îles; Émilie Forget-Klein, Julie Piotte et Émile Richer, étudiantes et étudiant en sciences de la nature au cégep Gérald-Godin.

Les trois candidatures finalistes ont été sélectionnées par un comité de cinq personnes, dont faisait partie une lauréate de l'édition précédente du concours. Le 27 mai, les étudiantes et l'étudiant dont le dossier a été retenu présenteront une communication orale d'une durée de 13 minutes (voir ci-après le résumé de leur communication). Un second comité évaluera les présentations et déterminera l'ordre des prix. Les critères d'évaluation de la communication orale sont la qualité de l'exposé, tant la qualité de la langue que la qualité de la vulgarisation scientifique, la présentation générale, manifestée par le dynamisme, l'attitude et la synchronisation des participantes et participants, le cas échéant, la maîtrise du sujet, soit l'exactitude du discours et la cohérence entre les parties, ainsi que la pertinence et la qualité du support utilisé, c'est-à-dire le choix du mode de conférence et l'exploitation du média utilisé.

Les prix offerts par l'ARC sont trois bourses de 1 000 $, 600 $ et 400 $ respectivement. De plus, l'Association réalise pour chacune des candidatures gagnantes une affiche qui sera exposée aux côtés des 18 communications scientifiques présentées le même jour, de 12 h à 14 h, et COOPSCO leur remet des cartes-cadeaux. Cinq commanditaires soutiennent les Prix étudiants par une contribution en espèces ou en nature : les Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies, Santé, Société et culture -, le Réseau des cégeps et collèges francophones du Canada, l'Association québécoise de pédagogie collégiale, l'Association francophone pour le savoir - Acfas et COOPSCO.

Les Prix étudiants de l'ARC visent à faire connaître et à valoriser la participation des étudiantes et des étudiants à des activités de formation à la recherche menées au sein des établissements d'enseignement collégial dans tous les programmes et toutes les disciplines. L'ARC invite chaleureusement les congressistes intéressés par la formation de la relève scientifique à assister aux communications orales des finalistes, ou encore, à venir les rencontrer pendant la séance de communications affichées qui suivra les présentations. Les Prix étudiants de l'ARC seront remis le 27 mai, en fin de journée.


Les finalistes des Prix étudiants de l'ARC 2014-2015

L'accrétion minérale : un moyen électrique de sauver les huîtres de l'acidification des océans
Geneviève Boudreau, Audrey Bourgeois et Pascale Cyr, et, étudiantes en sciences de la nature
Cégep de la Gaspésie et des Îles

L'atmosphère de notre belle planète bleue est malheureusement de plus en plus chargée en CO2, principalement à cause de l'activité humaine. L'océan absorbe une partie de ce gaz à effet de serre pour rétablir l'équilibre. Des problèmes apparaissent alors dans l'hydrosphère, tels que la diminution du pH de l'eau, phénomène communément appelé acidification des océans. La chimie de l'eau étant bouleversée, les ions carbonates CO32- dans la mer deviennent moins disponibles pour des réactions chimiques (CO32 + CO2 + H2O _ 2 HCO3-), ce qui nuit à la formation de calcaire chez certains organismes marins, comme les huîtres. Dans la littérature scientifique, on dit que le procédé d'accrétion minérale pourrait créer un phénomène chimique pouvant pallier ce problème. L'expérience effectuée consistait à introduire un système d'accrétion minérale dans l'eau, soit un système dans lequel circule un faible courant, afin d'évaluer son effet sur la croissance des huîtres. Des huîtres ont été soumises à une intensité de courant de 500 μA et d'autres à une intensité de 1000 μA, et leur taux de croissance a été comparé à celui d'huîtres témoins. Des résultats concluants ont été observés pour les huîtres en présence d'un système d'accrétion minérale, notamment en ce qui concerne la largeur. Les huîtres ont grandi de 1,51 mm et 1,70 mm respectivement pour l'intensité de 500 μA et de 1000 μA, et ce, en seulement trois semaines. Pour les huîtres témoins, il n'y a pas eu de croissance.
Responsable du projet : Lisandre S. Gilmore, enseignante

La main prédominante des Alouatta palliata lors de la réalisation de leurs activités quotidiennes telles que la nutrition, le déplacement, l'agrippement, le grattage, le jeu et le toilettage
Émilie Forget-Klein, Julie Piotte et Émile Richer, étudiantes et étudiant en sciences de la nature
Cégep Gérald-Godin

Puisque l'être humain présente une asymétrie cérébrale qui se traduit par un côté gauche de l'encéphale plus développé, il est droitier dans 70 % à 90 % des cas. Comme certains primates ont des génomes à 99,4 % identiques à ceux des humains, il est intéressant de savoir si cette particularité est également observée chez les Alouatta palliata (singe hurleur), un primate d'Amérique centrale. Ainsi, l'étude cherche à déterminer si les Alouatta palliata préfèrent aussi l'utilisation d'une main lors de la réalisation d'activités quotidiennes : la nutrition, le déplacement, l'agrippement, le grattage, le jeu et le toilettage. La portée scientifique de cette étude comportementale est de déterminer si les Alouatta palliata font également preuve d'une latéralisation au niveau de l'encéphale gauche qui s'exprimerait par une prédominance dans l'usage de la main droite, ce qui renseignerait sur la progression cérébrale de l'Homme dans l'évolution. À la suite d'une étude réalisée à la station biologique El Zota, au nord-est du Costa Rica, et grâce à la technique d'échantillonnage par individu, il a été possible de noter la main utilisée lorsque les Alouatta palliata réalisaient leurs activités quotidiennes. L'étude démontre que ces primates d'El Zota utilisent également leurs deux mains lors des activités observées. Ils sont donc ambidextres, contrairement aux humains.
Responsable du projet : Anne-Marie Dussault, enseignante

Étude de l'impact de la présence humaine sur la dynamique de la population du raton laveur comme vecteur potentiel de la baylisascarioseCarol-Anne Villeneuve, étudiante en techniques de bioécologie
Cégep régional de Saint-Laurent

L'ascaris du raton laveur (Baylisascaris procyonis) est un parasite dangereux. Les risques de contracter la baylisascariose sont nombreux, puisqu'ils sont présents partout où l'être humain est exposé d'une façon directe ou indirecte à des ratons laveurs infectés. Sachant que des milliers de campeurs visitent annuellement le parc national d'Oka, il nous est apparu opportun d'étudier l'impact de la présence humaine sur la dynamique de la population du raton laveur (Procyon lotor) comme vecteur potentiel de la baylisascariose. Les hypothèses sont les suivantes : la disponibilité des ressources alimentaires apportées par le campeur influence positivement la densité de P. lotor; la densité de P. lotor influence positivement la contamination du parasite. Des placettes de 25 m2 (n=72) ont été mises en place à l'intérieur des secteurs de camping du parc. Les fèces de P. lotor ainsi que les indices de présences humaines ont été dénombrés, et leurs coordonnées géographiques, notées. Pour chaque placette contenant des fèces (n=36), un échantillon a été récolté et analysé en laboratoire afin de détecter la présence du parasite. Les analyses statistiques démontrent que les ressources alimentaires anthropiques influencent positivement la densité de P. lotor (R2=0,89; P<0,05) et que cette densité fait augmenter la présence de B. procyonis (R2=0,69; P<0,05). Ainsi, l'humain a un impact indirect sur la dynamique de la population du P. lotor et donc sur le potentiel zoonotique de B. procyonis.
Responsables du projet : Dominique Dufault, enseignant, et Lyne Duhaime, enseignante