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La Fédération des cégeps réclame un moratoire sur le Règlement sur les actes qui peuvent être posés par un assistant optométrique

MONTRÉAL, LE 24 FÉVRIER 2015 — La Fédération des cégeps réclame un moratoire sur le Règlement sur les actes qui peuvent être posés par un assistant optométrique qui entrera en vigueur le 26 février 2015. En vertu de ce règlement, des assistants optométriques ayant suivi seulement 72 heures de formation auront le droit d’accomplir des tâches actuellement assumées par un technicien ou une technicienne d’orthèses visuelles, qui doit étudier durant trois ans au cégep pour obtenir un diplôme d’études collégiales (DEC) lui permettant de remplir ces fonctions avec compétence.

« Considérer qu’une formation de 72 heures est suffisante pour accomplir ces tâches nous apparaît non seulement irréaliste mais aussi dangereux pour le public. Les clients ayant recours à des professionnels pour corriger leurs problèmes de vue doivent avoir accès à des personnes bien formées et compétentes pour prendre des décisions qui ont un impact quotidien sur la santé, le bien-être et la sécurité du public », selon M. Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Rappelons qu’un technicien d’orthèses visuelles acquiert au cégep un large éventail de compétences qui, dans la pratique, lui permettront notamment d’analyser l’ordonnance, de proposer le type de lentilles cornéennes ou de verre correcteur appropriés et de prendre les mesures nécessaires. Il pourra également être appelé à superviser le travail du personnel auxiliaire et à assumer la gestion du bureau de l’opticien ou de l’optométriste. Les diplômés du DEC en Techniques d’orthèses visuelles doivent réussir l’examen de l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec avant de pouvoir exercer leur profession.

« Le fait qu’il y ait une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur d’activité ne justifie pas qu’on exige une formation de moindre qualité. Il serait plus adéquat de faire par exemple la promotion de ce programme pour y attirer plus d’étudiants. De toute évidence, une réflexion reste à faire sur ces questions », a déclaré M. Beauchesne.

Dans cette perspective, la Fédération des cégeps estime qu’un moratoire sur ce Dans cette perspective, la Fédération des cégeps estime qu’un moratoire sur ce nouveau règlement donnera aux cégeps la possibilité de travailler avec les ordres professionnels concernés afin d’identifier de nouvelles pistes de solution.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de technologies de l’information, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.qc.ca.

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Source : Fédération des cégeps

Renseignements : Judith Laurier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337; cellulaire : 514 239-2088