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Une formation à moderniser

8 août 2014 - Catherine Handfield La Presse+

Que faut-il changer à la formation offerte dans les cégeps ?

Les élèves du secondaire qui espèrent être dispensés de philosophie ou de français risquent d’être déçus.

« Qu’ils ne fondent pas trop d’espoir là-dessus : on veut former de bons techniciens ou de bons étudiants universitaires, mais aussi de bons citoyens », souligne le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Jean Beauchesne.

Par contre, dit-il, « après 25 ans, il est peut-être souhaitable qu’on actualise tout ça ».

En entrevue avec La Presse, mercredi, le ministre de l’Éducation Yves Bolduc a fait part de son intention de mettre sur pied des comités de travail dès cette année pour réfléchir aux changements à apporter à la formation collégiale.

Le ministre fait ainsi écho à une demande « quasi historique » de la Fédération des cégeps, selon M. Beauchesne. Le Règlement sur le régime des études collégiales, qui décrit les normes des programmes au cégep, n’a pas été réformé depuis 1993.

« Qu’est-ce qu’on veut comme formation générale ? », demande Jean Beauchesne. Certains diront un cours d’économie, d’autres, un autre cours d’éducation physique, ou encore un cours d’histoire. Il y a une large réflexion à faire. Après cette réflexion, la solution sera peut-être d’avoir une palette de cours, avec un minimum obligatoire, et des choix pour les étudiants, selon leurs forces et leurs faiblesses. »

ADAPTER LES FORMATIONS

Une chose est sûre : la Fédération des cégeps souhaite « assouplir » la formation pour l’adapter aux particularités des programmes et du marché du travail.

Présentement, les programmes préuniversitaires (comme sciences de la nature et sciences humaines) durent deux ans, et les programmes techniques, trois ans. Tous les élèves doivent suivre 14 cours obligatoires.

« Dans le réseau, souligne Jean Beauchesne, on a 130 programmes techniques. Pourquoi faut-il que les 130 programmes durent trois ans ? » Les programmes du domaine de la santé (dont soins infirmiers), déjà très chargés, auraient peut-être avantage à se donner en quatre ans, dit-il.

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