Nouvelles

De la lune au manque de techniciens en maintenance d’aéronefs

5e édition du Colloque Aérotechnique : Innovations et Perspectives :

Saint-Hubert, le 15 mars 2013 – La cinquième édition du Colloque Aérotechnique : Innovations et perspectives organisé par l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) et le Centre technologique en aérospatiale (CTA) a accueilli pour la troisième année consécutive plus de 200 participants provenant de diverses entreprises et organismes implantés au Québec et à l’étranger. La quinzaine de présentateurs chevronnés avaient été choisis avec soin afin de proposer des conférences qui répondent aux préoccupations actuelles tout en ouvrant d’autres horizons.

 

« La diffusion de l’information et l’innovation technologique sont au cœur de la mission du CTA, et un événement à grand déploiement comme ce colloque contribue à confirmer notre leadership tout en offrant à l’industrie une excellente plate-forme pour échanger et repousser encore plus loin les limites du possible » souligne Pascal Désilets, directeur général du CTA.

 

Une présentation de Jean-Philippe Mazouré, chef de service Ingénierie CSeries – WP 6.3 – Aft Fusselage chez Bombardier aéronautique, a présenté la conférence d’ouverture. Il a expliqué le complexe processus de certification du fuselage arrière de la CSeries avec beaucoup de détails et d’humour. Il a explicité les problématiques techniques rencontrées et comment ils sont parvenus à les résoudre.

 

Parmi les ateliers, notons celui de Marie-Josée Potvin, ingénieure senior à l’Agence spatiale canadienne, qui a su vulgariser à merveille les difficultés techniques que pose l’exploration lunaire. Ainsi, l’Agence spatiale canadienne, les chercheurs et les entreprises partenaires doivent trouver des moyens de pallier une multitude de contraintes comme la présence d’une grande quantité de poussière extrêmement abrasive sur la lune, des variations drastiques de température (près de 250° C) combinées à des températures extrêmement froides ou chaudes pendant de longues périodes, le rayonnement solaire, les contraintes de poids, l’absence de gravité et d’air, etc.

 

 


Grands besoins de main-d’œuvre pour les entreprises de maintenance d’aéronefs

Table sur l'avenir des MRO en conférence de clôture lors du Colloque Aérotechnique : Innovations et Perspectives.

De gauche à droite: M. Sylvain Bédard, Président directeur général chez Avianor; M. Carl Lemay, Directeur d’atelier de reconditionnement de composantes et de moteurs chez Hélicoptères Canadiens Limitée; M. Stéphane Rochette, Directeur de Maintenance chez Premier Aviation; et M. Clément Fortin, président-directeur général du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec, animateur de la conférence.

Une table ronde animée par Clément Fortin, président-directeur général du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ), portait sur l’avenir des entreprises spécialisées en maintenance et en réparation d’aéronefs. Ce sujet d’actualité était abordé par des représentants des Hélicoptères Canadiens, d’Avianor et de Premier Aviation. « La croissance prévue des entreprises de maintenance est de 3 % par année pour les trois prochaines années, » indique Sylvain Bédard, président-directeurgénéral d’Avianor.

 

Les trois intervenants ont identifié les principaux atouts des entreprises québécoises, soit la productivité, la valeur ajoutée, la capacité à saisir rapidement les opportunités, et la qualité de la main-d’œuvre. Ce dernier thème a d’ailleurs occupé une place centrale dans les discussions. M. Carl Lemay, directeur d’atelier de reconditionnement de composantes et de moteurs chez Hélicoptères Canadiens, explique : « C’est la qualité de lamain-d’œuvre qui fait la différence au Québec. C’est cela qui nous permet de nous démarquer. »

 


« Par contre, le grand défi est la disponibilité de la main-d’œuvre. C’est l’une des plus grandes préoccupations de l’industrie, » souligne M. Bédard. Et ce défi est d’autant plus important si l’entreprise n’est pas située près de Montréal, déplore M. Stéphane Rochette, directeur de maintenance chez Premier Aviation à Trois-Rivières. « La formation étant offerte à Montréal, c’est difficile pour nous de convaincre les travailleurs de s’installer à Trois-Rivières. Nous devons être très créatifs, par exemple en offrant de la formation à l’interne, en travaillant de près avec les écoles pour attirer les nouveaux diplômés, et en recrutant en Ontario et à l’étranger. »

 

« Ce n’est pas seulement aux écoles de recruter des étudiants : c’est la responsabilité de chacun d’entre nous, au sein de l’industrie, de propager notre passion et de faire connaître la qualité des emplois dans ce domaine, » a conclu M. Lemay.

 

-30-

 

 

 

 

Source : Nathalie Coutu, ÉNA et CTA

Tél. : 450 678-3561 poste 4503 | Cell. : 514 929-3805

nathalie.coutu@college-em.qc.ca