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Modification de la Charte de la langue française - Enrichir l'enseignement du français pour tous


QUÉBEC, le 5 déc. 2012 /CNW Telbec/ - Le projet de modification de la Charte de la langue française déposé aujourd'hui par le gouvernement propose d'enrichir l'enseignement du français au préscolaire, au primaire, au secondaire et au collégial, tant du côté du secteur francophone qu'anglophone. Pour obtenir leur diplôme, au secondaire et au collégial, les élèves anglophones devront réussir une épreuve de français, comme c'est déjà le cas pour les francophones. Les règles encadrant l'exigence de maîtriser le français pour accéder à un ordre professionnel seront aussi resserrées.

« La force d'une langue est reflétée par son statut et l'usage qu'on en fait. C'est pourquoi nous allons nous assurer que les jeunes Québécoises et Québécois sortent de l'école avec une excellente connaissance du français, et tout au long de leur cheminement, nous allons les accompagner pour qu'ils y parviennent. L'objectif, c'est que l'apprentissage du français soit une source d'enrichissement et de fierté pour tous », a expliqué la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy.

Se familiariser avec la langue française dès la petite enfance

Dans les services de garde, le nouveau projet de loi ajoute des activités de familiarisation à la langue française afin d'assurer une transition harmonieuse vers l'école. De plus, les différents services de garde devront démontrer leur capacité à communiquer en français avec les parents pour obtenir ou renouveler leur permis. « Bien entendu, nous nous assurerons d'offrir le soutien nécessaire, notamment aux personnes responsables des services de garde en milieu familial qui ne maîtrisent pas le français, afin qu'elles puissent parfaire leur connaissance du français, lorsque c'est nécessaire », a tenu à préciser la ministre Diane De Courcy.

Encourager un meilleur apprentissage de l'anglais

Par ailleurs, la ministre a prêté une oreille attentive aux parents qui souhaitent que leurs enfants soient bilingues et même, qu'ils acquièrent la connaissance d'une troisième langue. « Cette aspiration est tout à fait compréhensible », a maintenu la ministre. C'est pourquoi l'offre de cours en anglais sera également à la hausse dans les écoles francophones au secondaire et au collégial. « Des cours optionnels seront ajoutés pour qu'il soit possible de perfectionner la connaissance de l'anglais dans les écoles francophones », a-t-elle ajouté.

Des places garanties pour les étudiants anglophones

Les établissements d'enseignement collégial anglophones ont été constitués pour servir en priorité la minorité anglo-québécoise. « Cependant, comme me l'ont souligné des leaders de la communauté anglophone, la forte demande prive certains jeunes anglophones de l'accès à leurs établissements », a expliqué Mme De Courcy. Par souci d'équité et pour garantir leurs droits, les collèges anglophones devront d'abord accorder une priorité aux étudiants anglophones.

Voies de contournement : un phénomène inacceptable

Le projet de loi déposé aujourd'hui ferme la porte aux voies de contournement, notamment le détour par une école anglaise située hors-Québec pour ensuite accéder au réseau anglophone d'ici.

Dans l'état actuel des choses, les écoles privées non subventionnées permettent à un élève non anglophone de contourner la loi sous réserve d'avoir effectué un « parcours authentique ». « C'est tout à fait inacceptable qu'on puisse, au Québec, acheter un droit constitutionnel pour ses enfants. Il s'agit d'une question qui mérite d'être traitée de façon distincte. Un projet de loi sera déposé à cet effet au cours de la prochaine session parlementaire », a affirmé la ministre Diane De Courcy.

Pour en savoir plus sur ce projet de loi, spl.gouv.qc.ca/projetdeloi