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Brigitte Bourdages et le Cégep de Drummondville : une «lune de miel qui perdure»

6 mars 2012 - Lise Tremblay - L'Express -  «Le Cégep se distingue par ses valeurs humaines et son dynamisme. Je vis réellement un mariage heureux avec cette institution. La lune de miel perdure». Cette citation est celle de Brigitte Bourdages, directrice générale du Cégep de Drummondville. Depuis qu'elle est en poste, soit depuis le 18 avril 2011, cette gestionnaire peut se targuer d'avoir rapidement saisi son rôle, car en l'espace de quelques mois, en plus d'avoir dû composer avec un délicat plan de contingence, elle a réussi à mobiliser une équipe chargée de bonifier l'ambiance des lieux.

Brigitte Bourdages est devenue la première femme dans l'histoire du Cégep de Drummondville à occuper le poste de directrice générale. (Photo: Ghislain Bergeron)

Consciente que son prédécesseur, Normand Bernier, lui a transmis les guides d'un collège bien en selle, Brigitte Bourdages estime qu'il est normal de poursuivre dans la continuité, mais en insufflant une touche féminine.

«Il y a un mariage heureux entre mes valeurs et celles du collège. J'apprécie travailler en équipe, en concertation et en information. Je tiens à ce que la créativité de toute mon équipe soit mise à contribution. Nous l'avons vécu avec le dossier des compressions budgétaires. Quand cela était possible, je n'ai pas hésité à mettre en application les solutions des gens qui m'entourent», explique celle qui est devenue la première femme dans l'histoire du Cégep de Drummondville à occuper le poste de directrice générale.

Ainsi, lorsque le gouvernement du Québec a demandé à l'ensemble des cégeps québécois de se serrer la ceinture, Brigitte Bourdages a choisi de mettre en œuvre un plan de compression avec l'ensemble des employés incluant le corps professoral. «L'important, c'était de préserver les services aux élèves. Je tiens d'ailleurs à préciser que malgré les coupures qui nous ont mis à l'étroit dans certains secteurs, l'institution est en bonne posture et peut poursuivre son développement», ajoute Mme Bourdages.
Le cégep, un véritable milieu de vie

À cet égard, la directrice estime qu'il est nécessaire d'améliorer constamment les infrastructures afin que les jeunes, la principale clientèle de la maison d'enseignement, s'y sentent à l'aise et développent le goût de la réussite.

«C'est connu que plus un jeune s'implique dans son école et y passe du temps, soit à la cafétéria, au gymnase, dans les comités, etc., plus ses chances de succès sont élevées. Il faut que le collège lui colle à la peau», insiste la directrice générale.

À travers tous les dossiers qu'elle a traités au cours de sa première année, Mme Bourdages a réussi à convaincre l'association étudiante et la Coop d'investir quelques deniers pour créer une ambiance digne des bistros à la mode au Café Clovis, un lieu prisé par les étudiants.

«La qualité de notre milieu de vie est notre marque distinctive. Aussi, beaucoup d'étudiants choisissent de venir étudier à Drummondville parce que la région propose de belles choses. Le collège est une force économique et un employeur important pour toute la région. C'est pourquoi nous devons travailler avec tous les acteurs du Centre-du-Québec pour le développement de notre région. À ce sujet, notre appui à la campagne des Jeux du Québec (hiver 2015) est un bel exemple. Donc, je pense qu'il faut bien faire… et le faire savoir», ajoute Mme Bourdages, qui accorde une grande importance aux communications internes et externes de l'organisation.
Accessibilité

Détenant une impressionnante feuille de route (elle a notamment dirigé la formation continue et les services aux entreprises du cégep Marie-Victorin en plus d'assumer la présidence de la Commission des affaires de la formation continue de la Fédération des cégeps), Brigitte Bourdages estime que l'un des principaux défis de son organisation réside en l'accessibilité.

Ce mot prend effectivement tout son sens lorsqu'on réalise que le Cégep doit composer avec plusieurs clientèles, c'est-à-dire des jeunes, mais aussi des adultes en quête d'un perfectionnement ainsi que des gens vivant des situations particulières (handicaps de tous les genres).

«Pour moi, l'accessibilité concerne aussi les gens qui vivent en milieu rural. Dernièrement, j'ai rencontré l'ensemble des maires de la MRC de Drummond et j'ai approché les commissions scolaires environnantes pour leur parler de transport», poursuit-elle.

Enfin, toujours dans la même veine, le Cégep de Drummondville entend faciliter au maximum l'implantation du futur campus universitaire de l'Université de Trois-Rivières. Rappelons que l’UQTR offrira, dès septembre 2012, deux programmes de baccalauréat dans les locaux du Cégep. Les deux institutions d'enseignement supérieur devront donc faire équipe pour le partage des locaux, et ce, d'ici à ce que le nouveau pavillon soit construit.

«Au niveau pédagogique, il se passe quelque chose de drôlement intéressant», résume Brigitte Bourdages.