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3,2 M $ pour améliorer le bilan vert des mines au Centre technologique du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue


Publié le 10 Février 2012- Patrick Rodrigue - Abitibi-Express   

Le projet du CTRI figure parmi les 4 retenus sur 22 candidatures

Le Centre technologique des résidus industriels (CTRI) du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue disposera d’un budget de 3,2 M $ au cours des cinq prochaines années pour améliorer le bilan environnemental des PME minières de la région.
Sujets : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada , Rouyn-Noranda , Bassin versant du Témiscamingue
La majeure partie de cette somme, soit 2,3 M $, a été accordée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) par le biais du Programme d’innovation dans les collèges et la communauté. Sa présidente, Suzanne Fortier, était d’ailleurs présente à Rouyn-Noranda, le 10 février, pour en faire l’annonce officielle.
Les 900 000 $ restants proviennent de diverses sources de financement, dont 815 000 $ ont été octroyés par Aurizon, Iamgold, Osisko, Technosub, le Centre jardin Lac-Pelletier et l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue, qui agiront à titre de partenaires dans le projet.
 

Un des rares projets retenus au Canada
Celui-ci s’est d’ailleurs nettement démarqué du lot en devenant l’une des 4 candidatures retenues par le CRSNG sur les 22 déposées d’un océan à l’autre. Une équipe de huit personnes du CTRI travaillera sur ce projet au cours des cinq années à venir. «Les différents travaux de recherche effectués dans le cadre du projet permettront de consolider des collaborations avec d’autres experts avec lesquels nous sommes déjà en contact», a fait valoir Ahcène Bourihane, directeur général du CTRI.
Drainage minier et végétation
Les chercheurs se concentreront sur deux objectifs. Le premier consiste à traiter le drainage minier acide à l’aide de systèmes de traitement passif, c’est-à-dire des méthodes qui requièrent peu ou pas d’intervention humaine.

Les chercheurs réaliseront en particulier l’inventaire et la caractérisation des matériaux dotés de propriétés d’absorption des métaux et de neutralisation de l’acidité. «En les combinant à des marécages épurateurs ou des biofiltres, l’utilisation de ces matériaux améliorerait l’efficacité du traitement du drainage minier acide et du drainage neutre contaminé à l’aide de systèmes passifs», a souligné le CTRI.
L’autre objectif concerne la végétalisation des aires d’accumulation des résidus de concentrateur, des haldes à roches stériles et des autres types de sites perturbés par l’industrie minière. Diverses combinaisons de plantes et de traitements des sols seront ainsi testées sur des sites afin de les remettre dans un état satisfaisant à la fin des opérations minières.
«Ces projets permettront de mettre en valeur les créneaux d’expertise de notre collège et du CTRI dans la région», a souligné Daniel Marcotte, directeur général du Cégep et vice-président du conseil d’administration du CTRI.