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Le Cégep de Sherbrooke mène une recherche sur l’impact environnemental des produits pharmaceutiques

Sherbrooke, le 27 mai 2010 - Le Cégep de Sherbrooke mène actuellement un projet de recherche portant sur la biodégradation et le suivi environnemental des produits pharmaceutiques et de soins personnels (PPSP). Ce projet regroupe plusieurs chercheurs de l’Université McGill et un du Cégep, M. Jean-Philippe Gaulin, enseignant en Techniques de laboratoire : biotechnologies. Ce partenariat a débuté en janvier 2007 et se poursuit chaque session d’hiver depuis.

Le projet FIXE (Fates and Impacts of Xenobiotics in the Environment) vise à approfondir la destinée de différents produits pharmaceutiques d’usage courant, tels les analgésiques, les anovulants et les antibiotiques, ainsi que d’autres contaminants environnementaux comme les plastifiants à base de phtalate. L’objectif est de connaître les différents mécanismes d’élimination et de biodégradation de ces composés dans l’environnement de même que leur impact sur l’environnement et la santé.

Les quantités rejetées de certains PPSP sont gigantesques. Par exemple, l’ibuprofène — un des cinq médicaments les plus consommés à l’échelle mondiale — se retrouve en quantité importante dans l’environnement. Les expériences de dégradation de l’ibuprofène par différents procédés oxydatifs menées par l’équipe de recherche démontrent des rendements intéressants. « La performance de trois oxydants, soit le persulfate de sodium, l’ozone et le peroxyde d’hydrogène, a été évaluée en combinaison avec trois catalyseurs, et c’est le peroxyde d’hydrogène qui a démontré le plus de potentiel avec une dégradation supérieure à 90 % de l’ibuprofène initial en moins de 10 minutes. À titre comparatif, l’oxydation au persulfate de sodium a permis un taux de dégradation avoisinant les 60 %, alors qu’avec l’ozone, seulement 25 % de l’ibuprofène a pu être dégradé. », souligne Jean-Philippe Gaulin.

La contribution du programme des Techniques de laboratoire : biotechnologies du Cégep à cette recherche concerne plus particulièrement l’analyse en laboratoire des expériences de biodégradation des composés à l’étude. Il s’agit de déterminer les concentrations résiduelles des contaminants à la suite de leur exposition à des microorganismes ou lignées cellulaires permettant de les dégrader et d’étudier l’apparition d’intermédiaires de dégradation. « L’objectif à long terme est de développer un centre d’expertise local en analyse environnementale des PPSP. », mentionne M. Gaulin.

Ce projet permet des retombées intéressantes pour le Cégep. En plus d’enrichir le programme au plan pédagogique, il offre une occasion privilégiée aux étudiantes et étudiants de participer à des travaux de recherche scientifique à l’intérieur de leur formation. Le projet fait d’ailleurs partie des recherches effectuées en lien avec le Centre d’étude et de recherche transdisciplinaire étudiants-enseignants (CERTÉE) du Cégep.

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Source : Marie-Claude Dupoy
Conseillère en communication
819 564-6350, poste 5725
Cellulaire : 570-8827

Information :
Jean-Philippe Gaulin, enseignant
Techniques de laboratoire : biotechnologies
819 564-6350, poste 4174