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Le transport urbain vu par les jeunes

Par Marc Tison

Montréal, 25 mai 2010 - « S'il n'y a plus de pétrole et qu'il n'y a plus de constructeur automobile, comment nous transporterons-nous à Montréal ? »

C'est la question qui a été posée aux 10 finissants en techniques de design industriel du cégep Dawson, pour leur projet de fin d'études. Le thème : réflexion sur le transport. Ou, comme le résume le professeur Jacques Laval : « Qu'y a-t-il entre le vélo et la voiture ? ».

Cette réflexion fait réfléchir, comme vous pourrez le constater avec quelques-uns des projets présentés dans l'exposition de fin d'année (visitée par Jean Charest !).

« Tout ce qui présenté ici est faisable », a insisté Jacques Laval.

Un vélo sous habitacle

Trop lourd pour la propulsion humaine, ce tricycle entièrement recouvert d'un habitacle en polymère ? Au contraire, Lana Ghio utilise comme base de réflexion un tricycle sur lequel elle a monté un moteur-roue électrique pour vélo Bionx (conçu au Québec !), qui assiste les mollets. Le professeur Michael Santella en a fait une démonstration impressionnante dans la salle d'exposition. Un chargement ou un enfant de 18 mois à 6 ans peuvent prendre place sous la section arrière coulissante.

Abribus

Avec l'abribus que propose Dimitrios Joannides, vous êtes couvert. Son toit vitré s'étend largement au-delà de l'édicule, pour procurer une douce lumière filtrée. Dès que la température excède 24 °C, le film de polymère photosensible opacifie la vitre. Vous êtes aussi couvert par son réseau Wi-Fi, sous le parapluie duquel vous êtes en lien avec l'univers. Le toit est soutenu par une structure en bois lamellé. «On doit célébrer notre industrie de l'ingénierie du bois», lance Jacques Laval.

Triple triporteur

Un vélo, une poussette, un triporteur à enfant: Jin Kim Kyung combine les trois options en un seul produit. La roulette avant orientable se dégage latéralement lorsque la poussette est fixée au cadre du vélo. Un marchepied et des poignées moulées à même la verrière de plastique permettent à l'enfant de monter à bord sans encombre. 

Téléphérique urbain

Pour traverser le fleuve, Alain Ngai Trinh favorise le téléphérique. Chaque cabine peut transporter jusqu'à 10 personnes et deux vélos. Le professeur Michael Santella pose le problème: « Il faut tenir compte du fait que la cabine n'est jamais parfaitement immobile. » L'étudiant a conçu un système simple et sécuritaire: le passager pousse son vélo dans sa stalle, sur une rampe légèrement montante. La petite barrière d'accès se redresse automatiquement pour bloquer la roue arrière du vélo. À l'arrivée, une poignée permet d'abaisser cette barrière, laissant le vélo redescendre jusqu'aux mains de son propriétaire.

Scooter électrique tout caréné

Le scooter électrique est un formidable véhicule urbain, mais il rebute les conducteurs habitués à un poste de conduite fermé. Robin O'Neill Matthews l'a doté d'arceaux et d'un large pare-brise qui se prolonge en toit. Il fait beau? Le toit souple se rétracte vers l'arrière.

Mini-scooter repliable

Le mini-scooter électrique existe déjà, mais aucun n'est suffisamment portatif pour les besoins des étudiants, a observé Curtis Herman. Son mini-scooter pliable comporte un siège discret mais ergonomique, qui se rabat dans une rainure au centre de la plateforme du véhicule. Le scooter se transforme alors en trottinette motorisée. La potence du guidon se replie aussi. Le mini scooter électrique peut ainsi se transporter aisément en autobus ou en métro, et peut même être rangé dans un casier.